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ROULIER, subst. masc.
A. − TRANSP. Autrefois, voiturier qui assurait le transport public des marchandises. Envoyer un colis par les rouliers; attelage, charrette, voiture de roulier; grand fouet, blouse, manteau de roulier; auberge de rouliers. Les rouliers sont tenus de céder la moitié du pavé aux voitures des voyageurs (...). Il leur est défendu de quitter leurs chevaux et de marcher derrière leur voiture (Blanche1857,s.v. roulage).Un roulier (...) descendait à vide faire un chargement de vins dans le Var (Arène,Contes Paris, 1887, p. 110).
[P. réf. aux mœurs des rouliers] Elle était grossière dans son langage, car elle avait servi les rouliers (Balzac,Cous. Bette, 1846, p. 418).Grossier comme un roulier. V. grossier C ex. de Zola.
Loc. adj. De roulier. Digne des rouliers, grossier. Il se retint, se crispa la face pour ne pas laisser échapper les injures de roulier qui se pressaient sur ses lèvres (Huysmans,En route, t. 2, 1895, p. 169).Chopin aimait l'élégance jusqu'au snobisme: George Sand avait des manières et des vêtements de roulier (Vuillermoz,Vie amour. Chopin, 1927, p. 76).Façons de roulier. V. garçailler rem. s.v. garce ex. de Pourrat.
Empl. adj. Qui a rapport aux rouliers, au transport des marchandises par les rouliers. Administration, industrie roulière; chemin roulier. (Dict. xixes.; ds Lar. Lang. fr.).
B. − MARINE
1. [À propos d'un navire qui touche tous les ports où il peut trouver du fret] Roulier des mers. Les armateurs norvégiens pratiquent surtout le tramping. Ce rôle de rouliers des mers fait des navires norvégiens des artisans très actifs du commerce mondial (Albitreccia,Gds moyens transp., 1931, p. 109).
2. ,,Bateau transporteur spécialisé où les véhicules routiers peuvent embarquer et débarquer directement au moyen d'une rampe d'accès`` (George 1984). En appos. Cargo, navire roulier.
P. anal. Marin qui voyage sans cesse. Deux yeux bleus couleur d'infini, des yeux de roulier des mers (Van der Meersch,Empreinte dieu, 1936, p. 149).
Prononc. et Orth.: [ʀulje]. Att. ds Ac. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1292 subst. masc. « voiturier qui transportait des marchandises » Pierre le roullier (Le Livre de la Taille de Paris ds H. Géraud, Paris sous Philippe-le-Bel, 1837, p. 174); b) 1931 mar. roulier des mers (Albitreccia, loc. cit.); d'où 1975 roulier « navire de charge » (Lar. encyclop. Suppl.); 2. a) 1435 adj. civiere ruilliere « brouette » (Compt. de Nevers, CC 37, f o39 v o, Arch. mun. Nevers ds Gdf., s.v. roliere); 1451 civière roliere (ibid., CC 47, f o14 r o, ibid.); b) 1606 id. « qui a trait au transport des marchandises par roulage » cheval roulier (Nicot); 1875 chemin roulier (Lar. 19e); 3. 1829 subst. fém. « blouse de roulier » (Boiste). Dér. de rouler*; suff. -ier*. Fréq. abs. littér.: 157.