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* Dans l'article "ROSÉE,, subst. fém."
ROSÉE, subst. fém.
A. − Condensation de la vapeur d'eau en de très fines gouttelettes qui se déposent le matin et le soir sur les végétaux, les corps exposés à l'air libre; résultat de cette condensation. Rosée matinale, nocturne; rosée abondante, bienfaisante; rosée de l'aube, du printemps; gouttes, perles de rosée; (être) baigné, imprégné, étincelant de rosée. L'herbe était couverte de rosée, de rosée chatoyante comme des diamants, tour à tour blanche, verte, couleur de feu, des diamants, des rubis, des émeraudes, des opales (Karr, Sous tilleuls, 1832, p. 51).Dès le lever du soleil, la rosée avait étincelé des pointes des herbes aux aiguilles des pins, en couvrant la terre d'un tapis fluide, et la plage infinie, le long de l'océan, d'une sorte de miroitement humide (Pesquidoux, Chez nous, 1921, p. 95).
Rosée blanche. Dépôt blanc de gouttes de rosée congelées (d'apr. Villen. 1974, Hydrol. 1978).
PHYS. Point de rosée. ,,Température d'apparition d'une goutte liquide dans une vapeur sèche qui est devenue saturante. Le lien des points des diverses isothermes correspondant à cette apparition est la courbe de rosée`` (Mathieu-Kastler Phys. 1983). La méthode dite du point de rosée consiste, en quelque sorte, à mesurer la température (...) à laquelle la pression de la vapeur d'eau contenue dans l'atmosphère étudiée devient pression de saturation (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 270).
1. Loc. compar. [Pour qualifier un aliment] Tendre comme [de] la rosée. Très tendre. Le potage est délicat. Le petit poulet de grain est tendre comme de la rosée (Courteline, Boubouroche, Virginie et Paul, 1917, p. 302).
2. P. métaph. Rosée céleste, divine. Il n'y a pas une vérité qui ne soit, un matin, descendue sur ce monde, admirable de force et de jeunesse et couverte de la fraîche et merveilleuse rosée propre aux choses qui n'ont pas encore été dites (Maeterl., Trésor humbles, 1896, p. 112).De son côté, El-Mostançir, de plus en plus séduit, laissait pleuvoir sur lui la rosée de ses libéralités et le nomma Inspecteur de la Monnaie (Tharaud, Mille et un jours Islam, II, 1938, p. 105).
B. − P. anal. (d'aspect)
1. [En parlant de différents liquides] Une rosée de larmes. C'était un relâchement des tissus dû à la dégénérescence, une rosée de sang qui perlait à la peau (Zola, Dr Pascal, 1893, p. 68).Une rosée de sueur perlait encore sur ses tempes, aux ailes de son nez, à la racine de ses cheveux (Nizan, Conspir., 1938, p. 30).
2. Spécialement
a) BOT. Rosée(-)du(-)soleil. Synon. de drosera (Baillon t. 3 1891).
b) MÉD. VÉTÉR. Gouttelettes de sang suintant de la sole d'un cheval dont le pied est paré de trop près. (Dict. xixeet xxes.).
REM.
Rosoyer, verbe intrans.,vieilli. Se couvrir, s'imprégner comme d'une rosée. Le samedi matin devant Laetare Jerusalem, fut faite en Bretagne au chêne de Mivoie la bataille de trente Anglais contre trente Bretons, de sueur et de sang la terre rosoya (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 113).
Prononc. et Orth.: [ʀoze]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 rusee (Roland, éd. J. Bédier, 981); 1remoit. xiies. rosede (Psautier d'Oxford, 132, 3 ds T.-L.); ca 1165 rosee (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 12686); 2. fin xiies. fig. rousee « douceur » (Raoul de Cambrai, 2997 ds T.-L.); 1498-1515 tendre comme rosée (d'un enfant) (P. Gringore, Vie Monseigneur Saint Loys, éd. d'Héricault et A. de Montaiglon, t. 2, p. 244); 1690 (Fur.: cette viande est tendre comme rosée, c'est de la rosée); 3. 1931 point de rosée (Arnaud, Archit. et constr., t. 1, p. 351). D'un lat. pop. *rosata « rosée », dér. du lat. ros, roris « rosée ». Fréq. abs. littér.: 1 204. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2 232, b) 2 064; xxes.: a) 1 618, b) 1 140.