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ROGATION, subst. fém.
A. − ANTIQ. ROMAINE. Projet de loi soumis à l'approbation du peuple romain réuni en comice. Il présenta un nouveau projet de décret, ou une rogation, qui complétait en quelque sorte sa loi agraire (Mérimée, Essai guerre soc., 1841, p. 31).
B. − LITURG. CATH., au plur. Prières publiques faites le 25 avril, fête de saint Marc, et pendant les trois jours qui précèdent la fête de l'Ascension pour attirer la bénédiction divine sur les récoltes et sur les travaux des champs. Messe, procession des Rogations. La veille de l'Ascension, aux Rogations ou Petites Litanies, les croix étaient portées par les champs (A. France, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 14).Saint Mamert (évêque de Vienne-en-Dauphiné vers 470) (...) institua les « rogations » dont l'usage se généralisa dès le VIesiècle dans toute la Gaule (Menon, Lecotté, Vill. Fr., 1, 1954, p. 72).
Prononc. et Orth.: [ʀ ɔgasjɔ ̃]. Ac. 1694-1835, au plur.; dep. 1878, au sing. Étymol. et Hist. 1. Ca 1355 antiq. romaine rogacion (Bersuire, Tit.-Liv., ms. Ste-Gen., f o368a ds Gdf. Compl.); à nouv. 1701 rogation (Fur.); 2. fin xives. rogacion « prière » (ds Roques t. 2, I, 10592); surtout empl. au plur. fin xives. [ms.] rogacions (extrait d'un ms. messin, éd. P. Meyer ds Romania t. 15, p. 178). Empr. au lat.rogatio, -onis « demande » spéc. « demande adressée au peuple au sujet d'une loi à voter, proposition, projet de loi », également « prière, sollicitation, requête » d'où le b. lat. eccl. au plur. « supplications, processions en prières » ves. ds Blaise Lat. chrét., formé sur le supin rogatum de rogare « interroger, questionner ». Au sens 2 cf. la forme ruvaisun 1119 (Philippe de Thaon, Comput, éd. E. Mall, 3433) − 1611, Cotgr.: Roüaisons, répertorié par Ac. Compl. 1842. Fréq. abs. littér.: 25.