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RIFLER, verbe trans.
A. − Vieilli
1. Égratigner, écorcher; p. méton., fouetter. La seule chose qui leur faisait beaucoup, c'était à la seconde ou troisième fois, selon l'âge, d'être fouettés sur la place, un jour de marché. Le rifleur leur écorchait tout le dos avec son nerf de bœuf (...). Combien de fois, en écoutant des gens riches crier contre la Révolution, je me suis rappelé tout à coup que leur grand-mère ou leur grand-père avait été riflé au bon vieux temps (Erckm. -Chatr.,Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 27).
2. Piller, voler. Par malheur, nos maîtres ne nous la règlent [une solde] que par occasion fortuite, ce qui nous entraîne trop souvent à rifler, incendier, pitancher sans payer l'écot (Arnoux,Rhône,1944, p. 301).
B. − TECHNOL. Dégrossir, limer, aplanir avec le riflard ou le rifloir. (Dict. xixeet xxes.).
REM.
Rifleur, subst. masc.,vieilli. [Corresp. à supra A 1] Celui qui fouettait les gens. La comédienne se sauva d'abord avec les perles, mais on l'arrêta plus tard, et le rifleur lui marqua la fleur de lis sur l'épaule (Erckm.-Chatr.,Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 105).
Prononc.: [ʀifle], (il) rifle [ʀifl]. Étymol. et Hist. 1. Ca 1170 « écorcher légèrement » (Rois, éd. E. R. Curtius, p. 159); 2. 1765 technol. (Encyclop.). Prob. empr. à l'a. h. all. riffilôn « déchirer en frottant ». Le sens 2 est prob. dû à l'infl. de riflard1* et rifloir*. Voir FEW t. 16, p. 710b-711b, note 10.
DÉR.
Rifloir, subst. masc.Lime de formes variées selon l'usage auquel elle est destinée, généralement formée d'une lame aux extrémités recourbées que l'on tient par le milieu et qui est utilisée par les graveurs, sculpteurs, serruriers. L'outillage du sculpteur se compose (...) d'outils destinés à modeler les surfaces concaves ou convexes (rifloirs) (Viaux,Meuble Fr.,1962, p. 11). [ʀiflwa:r]. 1reattest. xvies. rifloir de fer (doc. ds Gdf. Compl.); de rifler, suff. -oir*.
BBG.Meier (H.). Lateinisch-romanische Etymologien. Wiesbaden, 1981, pp. 13-15. − Quem. DDL t. 25. − Sain. Arg. 1972 [1907] p. 124. − Vitu (A.). Le jargon du XVes. Genève, 1977, pp. 483-485.