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RETRAIRE, verbe trans.
I. − Vieux
A. − Retirer, ôter, enlever. (Dict. xixeet xxes.).
DR. Exercer un droit de retrait (Dict. xixeet xxes.). Les clauses du contrat de vente lui donnent le droit de retraire ce fonds (Guérin1892).
B. − Empl. pronom. réfl.
1. Se retirer. L'écran de cinéma ou de télévision ajoute encore à cette rapacité exclusive: l'obscurité, autour de lui, en fait, fascinée, ne peut plus ni s'en distraire ni s'en retraire (Huyghe, Dialog. avec visible, 1955, p. 21).
2. Se rétracter. Les diverses enveloppes qui composent la peau du ventre (...), pouvant se distendre presque indéfiniment, pourraient bien n'avoir pas assez de ressort pour se retraire quand cet effort diminue (Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p. 236).
II. − Traire une seconde fois. Traire une vache le matin et la retraire le soir (Lar. 19e).
Prononc. et Orth.: [ʀ ətʀ ε:ʀ], (il) retrait [-tʀ ε]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. 1. Fin xies. judéofr. retrait « se rétrécir (ou rétréci) » (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, p. 124, n o898); surtout empl. au part. passé fin xiies. (Brut de Munich, 2643 ds T.-L.); spéc. blé retrait 1762 (Ac.); 1681 hérald. (Ménestrier d'apr. FEW t. 10, p. 343b); 1690 (Fur.); fin xives. [ms.] retraire « se contracter, se rétracter (des nerfs) » (Liv. dou roi Alix., Richel. 1385, f o30b ds Gdf.); 2. ca 1140 soi retraire (de) « se tenir à l'écart (de) » (Geffrei Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 4374); ca 1145 retraire de « délier de (un vœu) » (Wace, Conception N.D., éd. W. R. Ashford, 704); ca 1150 réfl. soi retraire (de) « se soustraire » (Id., ibid., 776); ca 1150 soi retraire de « renoncer à » (Id., St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 1339); 1155 al flo retraiant « à marée basse » (Id., Brut, éd. I. Arnold, 11461); 1160-74 retraire « baisser (de la mer) » (Id., Rou, éd. A. J. Holden, III, 10898); ca 1160 retraire « détourner » (Enéas, éd. J. J. Salverda de Grave, 7834); ca 1160 réfl. soi retreire « se retirer, se mettre à l'abri » (ibid., 3778); ca 1160 retraire « retirer, enlever » (ibid., 4153), subsiste comme terme de dr. 1239 « exercer le retrait lignager » (Cart. de Champ., Richel. l. 5993, f o263b ds Gdf.). II. 1832 « traire une seconde fois » (Raymond). I du lat. retrahere « tirer en arrière; retirer », dér. de trahere « tirer, traîner », préf. re- marquant le mouvement en arrière; cf. en a. m. fr. retraire « raconter » ca 1100 (Roland, éd. J. Bédier, 1701) − xves. ds Gdf. répertorié comme « vieux » par Trév. 1721-71 et Ac. Compl. 1842. II dér. de traire*; dés. -er.