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RETOMBÉE, subst. fém.
A. − Action de tomber après s'être élevé en l'air. Retombée au sol. Un obus souffle en écartant la nuit (...); puis la nuit, la retombée de la terre (Giono, Gd troupeau, 1931, p. 243).Le (...) saut de l'ange (...) est un saut dont l'appel est fait sur les deux pieds et la retombée sur un seul, l'autre restant levé (Bourgat, Techn. de la danse, Paris, P.U.F., 1964 [1959], p. 87).
En partic.
Retombées (atomiques, radioactives). Poussières radioactives retombant sur terre après une explosion nucléaire atmosphérique. Une bombe thermonucléaire d'une quinzaine de mégatonnes (...) donnerait des retombées mortelles (...) pendant trente-six heures dans une région en forme d'ellipse (...) de deux cents kilomètres de long et de cinquante kilomètres de large (Goldschmidt, Avent. atom., 1962, p. 178).[Après une explosion nucléaire] les villes sont devenues d'immenses charniers remplis de morts et de mourants. Les retombées atomiques souillent l'atmosphère, la vie se réfugie sous terre (Beaufre, Dissuasion et strat., 1964, p. 128).
Action de s'abaisser en revenant à sa position initiale. Ses yeux clos par le sommeil (...), ses yeux, mes interlocuteurs habituels et à qui je ne pouvais plus m'adresser depuis la retombée des paupières (Proust, Prisonn., 1922, p. 115).L'arbre à cames (...) doit provoquer une levée et une retombée de soupape tous les cycles (Chapelain, Techn. automob., 1956, p. 54).
B. −
1. Ce qui pend librement, mollement. Molleton de coton blanc épais. (On calculera ses dimensions en prenant celles de la table et en ajoutant au moins 5 cm de retombée de chaque côté.) (Mathiot, Éduc. mén., 1957, p. 81).Un grand rire qui secouait les retombées de sa moustache à la Vercingétorix (Arnoux, Zulma, 1960, p. 30).
2. ARCHIT. Partie inférieure d'un élément de construction qui descend, qui s'incline. Retombée d'un arc, d'une nervure, d'une voûte. Une arcade (...) plein-cintre dont les retombées sont soutenues par des pilastres à chapiteaux (Du Camp, Hollande, 1859, p. 172).La hauteur du mur, mesurée en déduisant la retombée du plafond et la plinthe (Bonnel-Tassan1966, p. 148).
C. − Au fig.
1. Action de descendre, de s'abaisser à une situation, à un état inférieur. Les hommes (...) avec leurs élans et leurs retombées sordides (Massis, Jugements, 1924, p. 198).Éviter la retombée de l'Église au plan d'une société profane, guettée par la tentation du pouvoir pour le pouvoir (Philos., Relig., 1957, p. 38-9).V. inutilisation ex. de Teilhard de Chardin.
2. Fait de perdre de son intensité, de disparaître. Barca est toujours là? demanda Manuel entre deux retombées de cris (Malraux, Espoir, 1937, p. 510).Toute maladie est combat. Celui que livre Beethoven accuse, au jour le jour, les progrès ou la retombée du mal (Rolland, Beethoven, t. 1, 1937, p. 89).
3. Le plus souvent au plur. Conséquence, répercussion; effet, production secondaire. Retombées commerciales, économiques, technologiques d'une découverte; retombées politiques d'un scandale. Les « retombées » de l'investissement dans les divers domaines de la vie sociale (Antoine, Passeron, Réforme Univ., 1966, p. 195).Les problèmes de graphes ne constituent qu'une retombée de (...) la topologie (Warusfel, Math. mod., 1969, p. 186).
Prononc. et Orth.: [ʀ ətɔ ̃be]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. A. Sing. 1. a) 1518 archit. (ds Delb. Notes mss); b) 1611 plus gén. « chose qui retombe; fait de retomber » (Cotgr.); 2. 1884 « ce qui pend souplement » la retombée de la manche (Péladan, Vice supr., p. 2); 3. av. 1922 « action de retomber après un mouvement d'exaltation » (Proust ds Lar. Lang. fr.); cf. 1923 (Du Bos, Journal, p. 371). B. Plur. 1. 1962 les retombées radio-actives (Goldschmidt, op. cit., p. 89); 2. 1967 « effets d'un type d'activité scientifique ou technique » (Le Figaro, 11 janv. ds Gilb. 1980); 3. 1968 « conséquences fâcheuses indirectes ou lointaines » les retombées politiques (L'Express, 11 nov., ibid.). Part. passé fém. subst. de retomber*. Fréq. abs. littér.: 284. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 209, b) 396; xxes.: a) 593, b) 459. Bbg. Blochw.-Runk. 1971, p. 426. − Darm. 1877, p. 58.