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RENFONCEMENT, subst. masc.
A. −
1. Fam., vx. Forte poussée ou coup donné avec le poing. Synon. bourrade, gnon (pop.), ramponneau (pop.).Attraper, craindre les renfoncements; donner un renfoncement amical; cabossé par un renfoncement. Il avait pas fini [sa raillerie] qu'il avait son renfoncement! Dzim! Boum! (Méténier, Lutte pour amour, 1891, p. 160).[Poil de Carotte] se déshabille, se couche et attend la visite de Madame Lepic. Elle le borde serré, d'un unique renfoncement, et souffle la bougie (Renard, Poil Carotte, 1894, p. 21).
P. métaph. Atteinte morale. Son idéal avait attrapé bien des renfoncements et bien des accrocs (Huysmans, En mén., 1881, p. 73).
2. Au fig., rare. Action de renfoncer un sentiment. Synon. renfrognement; anton; exultation.La fermeture de traits, le renfoncement d'enthousiasme que, devant un rare et curieux bibelot, affiche le froid visage d'un amateur, redoutant le prix qu'on va lui en demander (E. de Goncourt, Zemganno, 1879, p. 213).
B. −
1. État, forme de ce qui est renfoncé. Bec d'oiseau de proie qu'accusaient violemment le nez mince (...) et le renfoncement des lèvres qu'aucune dent ne soutenait plus (Estaunié, Sil. camp., 1925, p. 17).
En partic. Creux de quelque chose, partie renfoncée de quelque chose. Synon. vx. retrait.Faute de siège, elle s'était appuyée à l'alcôve qui avait abrité son lit de jeune fille (...) Que de rêves avaient habité ce renfoncement! (Lacretelle, Hts ponts, t. 3, 1935, p. 254).
2. Spécialement
a) ARCHIT. Évidement de faible profondeur dans l'épaisseur de quelque chose. Le renfoncement d'un caisson (Ac. 1835-1935). Le système des jambages de fenêtres ainsi renforcés, permettrait de laisser entre les baies un renfoncement fort utile (Viollet-Le-Duc, Archit., 1872, p. 316).
b) BEAUX-ARTS. ,,Effet de perspective qui fait apparaître une chose enfoncée et éloignée. Le renfoncement d'un décor de théâtre`` (Ac. 1935).
c) IMPR. ,,Blanc par lequel débute un alinéa`` (Comte-Pern. 1963). Faire des renfoncements (Ac. 1835-1935).
Prononc. et Orth.: [ʀ ɑ ̃fɔ ̃smɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1443 renffoncement « remboursement » (doc. ds Gdf.); 2. 1611 renfoncement « action de mettre un nouveau fond à un tonneau » (Cotgr.); 3. a) 1611 « choses qui semblent plus enfoncées, dans une peinture » (ibid.); b) 1679 « creux ménagé dans certaines parties de l'ouvrage » (Rich.); c) 1690 « profondeur que présente la scène d'un théâtre, effet de perspective qui en résulte » (Fur.); 4. a) 1832 « action de renfoncer; effet de cette action » (Raymond); b) 1835 fam. « coup donné sur le chapeau qui l'enfonce profondément » (Balzac, Goriot, p. 65); c) 1835 typogr. (Ac.). Dér. de renfoncer*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér.: 89.