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* Dans l'article "REJAILLIR,, verbe intrans."
REJAILLIR, verbe intrans.
A. − [Le suj. désigne un liquide ou, p. anal., une lumière]
1. Jaillir en étant renvoyé par une surface, un obstacle. Les rayons qui rejaillissent d'un miroir (Ac.).
Rejaillir + compl. prép. désignant l'obstacle ou l'objectif atteint.Une grande lumière tombait de la lampe, inondait la table et rejaillissait sur les figures (D'Esparbès, Demi-soldes, 1899, p. 196).On entendait une pluie diluvienne qui rejaillissait sur le zinc des gouttières et le fer des balcons (J. Bousquet, Trad. du sil., 1936, p. 133).
2. Jaillir en éclaboussant, sous l'effet d'un choc, d'une pression. La mer étant haute, s'avancer sur le bord de la digue, braver la vague qui s'écrase contre les pierres et rejaillit en éclaboussures (Renard, Journal, 1893, p. 167).Pierre, trouvant un galet plus gros, le lança si habilement que l'eau rejaillit, et Thérèse en fut toute éclaboussée (Moselly, Terres lorr., 1907, p. 232).
B. − [Le suj. désigne un solide] Être renvoyé en sens inverse par une surface dure, un obstacle. Synon. rebondir, ricocher.Il arrive souvent que le matador manque son coup: l'épée rencontre un os et rejaillit (Gautier, Tra los montes, 1843, p. 87).Panturle se redresse (...) Comme il est là, une pelote de plumes et de cris lui vient frapper la poitrine, tombe à terre, se partage et rejaillit de l'herbe en deux moineaux (Giono, Regain, 1930, p. 102).
Rejaillir sur + compl. désignant l'objectif atteint.La pierre a rejailli du mur contre lequel elle était lancée, sur le mur opposé, a rejailli du mur sur un passant (Ac.1835-1935).
C. − Au fig. Qqc. rejaillit sur qqn/qqc.Retomber sur quelqu'un ou quelque chose, par une relation de cause à effet. Un scandale rejaillit sur une institution; des erreurs rejaillissent sur un organisme. Ceux qui portaient derrière nous le même uniforme kaki dont nous étions revêtus à l'avant, s'étaient montrés si agressifs et si intempérants, que le discrédit qu'ils s'étaient attiré rejaillissait sur toute l'armée (Ambrière, Gdes vac., 1946, p. 20).
Prononc. et Orth.: [ʀ ə ʒaji:ʀ], (il) rejaillit [-i]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1230 agn. regalir « résonner » (Ste Modwenna, 8304 ds T.-L.); 2. xiiies. rejaillir « sauter en arrière » (Isopet de Lyon, 2599, ibid.); 1588 au fig. rejallir « rebondir, retomber » (Montaigne, Essais, III, 3, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 826: Ainsi cette pipperie rejallit sur celuy qui la faict); 3. 1580-81 trans. rejallir (l'eau) « faire jaillir » (Id., Journal, p. 187 ds Hug.); 1588 intrans. rejalir « jaillir avec force (d'un liquide) » (Id., Essais, III, 6, p. 906); 1611 rejallir « réverbérer, réfléchir » (Cotgr.). Dér. de jaillir*; préf. re-*. Fréq. abs. littér.: 315. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 571, b) 498; xxes.: a) 437, b) 318.
DÉR.
Rejaillissement, subst. masc.a) [Corresp. à supra A] Fait de rejaillir; p. méton., ce qui rejaillit. C'est le moulin de Saint-Point. Je vois d'ici le rejaillissement du soleil levant sur ses tuiles (Lamart., Tailleur pierre, 1851, p. 393).Denise (...) était venue jusqu'à la porte, sans se soucier du rejaillissement des gouttes [de l'averse], qui la trempait (Zola, Bonh. dames, 1883, p. 414).b) Au fig. L'infamie dont le rejaillissement l'outrageait, c'était lui-même qui en était cause (Flaub., Éduc. sent., t. 2, 1869, p. 201). [ʀ ə ʒajismɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. 1reattest. 1557 (J. P. de Mesmes, Instit. astron., p. 127 ds Gdf. Compl.); de rejaillir, suff. -(isse)ment1*. Fréq. abs. littér.: 30.