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* Dans l'article "RECLUS, -USE,, part. passé, adj. et subst."
RECLUS, -USE, part. passé, adj. et subst.
I. − Part. passé de reclure*.
II. − Adj. Qui vit renfermé, retiré, sans communication avec le monde extérieur. Reclus dans un cloître, un monastère, une prison; moine reclus. La petite ville recélait des êtres si reclus, si invisibles dans des maisons fermées, que l'on perdait leur trace (Chardonne, Dest. sent., I, 1934, p. 43).[L'habitant de] l'Anniviers (...) n'émigrait pas, et c'est ce qui a conservé à cette population, doublement recluse par la nature et par sa volonté, ses mœurs originales et son cachet d'archaïsme (Brunhes, Géogr. hum., 1942, p. 250).
P. métaph. Recluse dans son remords, MmeZaraguirre (...) s'écrie: « (...) les deux mêmes hommes, à tour de rôle, me divisent le cœur et la conscience! (...) » (Vilmorin, Belles am., 1954, p. 110).
III. − Substantif
A. − Personne qui vit volontairement enfermée (en particulier dans un couvent, un monastère). Voile des recluses. Sainte Verdiane, l'austère recluse de Florence, (...) étendait jusqu'aux serpens sa charité invincible (Montalembert, Ste Élisabeth, 1836, p. lxii).Presque toujours, en même temps que le reclus et la recluse conventuels prêtaient le serment d'obéissance entre les mains de l'abbé ou de l'abbesse, ils lui offraient la propriété de leurs biens, quitte à recevoir d'eux, en échange, la subsistance, leur vie durant (Huysmans, Oblat, t. 1, 1903, p. 174).Nous vivions, comme les reclus de tous les âges, des mauvais tours que nous jouions à nos gardiens (Ambrière, Gdes vac., 1946, p. 111).
B. − P. anal. Personne qui vit retirée, à l'écart du monde. Vivre en reclus. Elle menait une vie de recluse, ignorant les joies et les soucis poignants de ce monde; elle s'était fait une existence de paix et de bonheur tranquille (Zola, Th. Raquin, 1867, p. 9).
Prononc. et Orth.: [ʀ əkly], fém. [-y:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1remoit. xes. subst. masc. « lieu de retraite dans un couvent ou monastère » (St Léger, éd. J. Linskill, 155); 2. a) 1175 subst. masc. « personne qui renonce à toute communication avec le reste des hommes, pour le service de Dieu » (Benoit, Ducs de Normandie, 23134 ds T.-L.); ca 1200 adj. moines reclus (Elie de Saint Gille, 47, ibid.); b) 1611 « celui qui se retire du monde et vit en solitaire » (Cotgr.); c) 1688 « celui qui sort rarement » (Rich. t. 2). Part. passé subst. et adj. de reclure*. Fréq. abs. littér.: 270. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 543, b) 277; xxes.: a) 459, b) 259.
DÉR. 1.
Reclusage, subst. masc.,vieilli. a) ,,Cellule qui servait d'habitation aux reclus et aux recluses pendant le Moyen Âge`` (Guérin 1892). Synon. recluserie (infra).b) P. ext. Lieu de retraite, couvent, monastère, ermitage. La grandeur de ce monastère et cette armée de profès et de novices qui lui enlèvent ce côté intime et charmant que possède un moins imposant reclusage, la Trappe de Notre-Dame de l'Atre, par exemple (Huysmans, Oblat, t. 1, 1903, p. 11). [ʀ əklyza:ʒ]. 1reattest. 1261 (Rutebeuf, Renart Le Bestourbé, 143, éd. Faral et J. Bastin, I, 543); de reclus, suff. -age*. Fréq. abs. littér.: 10.
2.
Récluserie, subst. fém.,synon. (supra 1 a).Onze récluseries existèrent à Lyon. À Paris, outre Flore, la recluse de Saint-Séverin, l'on signale Basilla, la recluse de Saint-Victor (Huysmans, Oblat, t. 1, 1903, p. 175). [ʀeklyzʀi]. 1reattest. 1573 (Paradin, Hist. de Lyon, p. 213 ds Gdf.), attest. isolée, 1813 (Gattel); de reclus, suff. -erie*.