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RAYONNANT, -ANTE, part. prés. et adj.
[Corresp. à rayon1, à rayonner1]
I. − Part. prés. de rayonner1*.
II. − Adjectif
A. −
1. [Avec parfois un compl. introd. par de exprimant la cause] Qui émet des rayons lumineux; qui brille. Soleil rayonnant. Ils parlaient de l'ombre sous les bouleaux et les arbres, des golfes rayonnants d'une lumière d'or, de la fraîcheur des flots et de la douceur du printemps du nord (G. Leroux, Roul. tsar, 1912, p. 133).Une étoile verte émerge devant moi, rayonnante comme un phare (Saint-Exup., Terre hommes, 1939, p. 216).
[P. méton.] Été, temps rayonnant. À force de parcourir les rayonnants pays du soleil (...) il avait conquis un flegme oriental qui s'alliait d'une façon singulière à sa vivacité naturelle (Du Camp, Mém. suic., 1853, p. 10).Dans les jours rayonnants que j'ai dits, où le firmament pâlit à force d'ardeur (Pesquidoux, Livre raison, 1925, p. 176).
P. anal. Il effleurait des lèvres sa belle et rayonnante chevelure blanche (Zola, Argent, 1891, p. 243):
1. ... la nef de la Nueva, la seconde en date des deux cathédrales, est claire, svelte, encore allégée par la polychromie, rayonnante de ses ors dont toute la voûte est peinte au-dessus de l'autel... T'Serstevens, Itinér. esp., 1963, p. 257.
ARTS DÉCOR. Entouré de traits divergents, de triangles allongés figurant la lumière. Objet, soleil rayonnant. Les Accitains avaient élevé au dieu soleil, sous le nom de Mars, une statue dont la tête rayonnante exprimait la nature de cette divinité (Dupuis, Orig. cultes, 1796, p. 31):
2. ... l'astre de Bethléem était apparu aux mages avec la figure d'un enfant assis, sous une croix, dans une sphère rayonnante de feux; et les primitifs représentèrent, en effet, pour la plupart, cette constellation sous cette forme... Huysmans, Oblat, t. 1, 1903, p. 257.
2. PHYS. Qui se propage par rayonnement. Des expériences récentes montraient l'identité de la lumière et de la chaleur rayonnante (H. Poincaré, Thermodyn., 1892, p. 50).D'un emploi plus général sont les récepteurs qui transforment d'abord en chaleur l'énergie rayonnante qu'ils absorbent (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 215).
P. anal. Un grand poële de fonte (...) était allumé, été comme hiver, et sa tiédeur rayonnante créait dans la pièce une atmosphère de serre chaude (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 341).
3. P. métaph. ou au fig.
a) [En parlant d'une chose abstr.] Qui est radieux et répand une heureuse influence. Génie rayonnant; beauté, force, intelligence rayonnante. J'ai observé, dans les déserts les plus âpres et le dénuement le plus rigoureux, des hommes dont la joie était rayonnante (Saint-Exup., Citad., 1944, p. 803):
3. Et avec cela, une âme dévouée, généreuse, humble, qui fait du bien comme on respire, et dont la bonté couvre la finesse et fait taire la pénétration. C'est un exemplaire de la vraie vie religieuse, de la charité divine, rayonnante, modeste, qui accepte tout et pardonne tout. Amiel, Journal, 1866, p. 102.
b) [En parlant d'une pers. ou, p. méton., de son visage ou d'une partie de celui-ci] Qui reflète l'expression d'une vive satisfaction. Regard rayonnant; figure rayonnante. Ils partirent se donnant le bras, émus et rayonnants. Ça faisait un beau couple (Moselly, Terres lorr., 1907, p. 188).Le charmant sourire de MmeLangeais se faisant plus rayonnant, les jours où elle avait en tête des souvenirs particulièrement agréables (Rolland, J.-Chr., Amies, 1910, p. 1109).
[Avec un compl. introd. par de exprimant la cause] Qui exprime vivement certains sentiments, certaines qualités, reflète certains états. Femme rayonnante de grâce, de naturel; visage rayonnant de bonheur, de volupté. Ces vieux moines, si réfléchis, si sages, au jugement inflexible, et pourtant tout rayonnants d'entendement et de compassion, d'une humanité si tendre (Bernanos, Journal curé camp., 1936, p. 1112):
4. Leur âge était de seize à vingt ans; elles étaient rayonnantes de fraîcheur et de santé, et il y avait dans toute leur personne tant de simplicité, de souplesse et d'abandon, que l'action la plus commune suffisait pour leur prêter mille charmes. Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p. 82.
B. −
1. Qui présente une disposition en rayons (v. rayon1C), dont les éléments sont divergents à partir d'un centre. Les suçoirs ou ventouses sont formés d'une calotte musculaire à fibres rayonnantes (Cuvier, Anat. comp., t. 1, 1805, p. 409).On songe à la grande place circulaire, à la mode de Sienne, qu'Henri IV voulait bâtir au quartier du temple, et d'où partiraient des rues rayonnantes portant les noms des provinces de France (Brasillach, Corneille, 1938, p. 89).
2. Spécialement
a) ARCHIT. Chapelles rayonnantes. Chapelles disposées en rayons autour de l'abside ou du déambulatoire. Les chapelles rayonnantes se comptent de gauche à droite en tournant (c'est-à-dire du Nord au Sud dans une église orientée) (Archit.1972, p. 142).
(Style) gothique rayonnant. Forme du style gothique, intermédiaire entre le gothique primitif et le gothique flamboyant, caractérisée par l'abandon de l'arc aigu ou en lancette pour l'arc brisé ou en tiers-point, par la suppression du triforium et enfin par la présence de motifs circulaires rayonnants. Le gothique rayonnant ou rutilant, ainsi nommé à cause de la forme rayonnante des roses et de l'ogive qui s'épanouit de plus en plus (Reybaud, J. Paturot, 1842, p. 240).
b) BOT. Ombelle rayonnante. Ombelle qui présente des fleurs régulières au centre et des fleurs zygomorphes à la circonférence. (Dict. xixeet xxes.).
c) CÉRAM. Décor rayonnant. Sur les plats circulaires, décor dont les motifs sont pointés vers le centre. Mais qu'il s'agisse du décor rayonnant (...), de la fleur de Strasbourg ou du bouquet de Sceaux, d'un paysage de Marseille ou d'un trompe-l'œil de Niderviller, on admire toujours le choix des motifs ornementaux et l'ingéniosité de leur disposition (G. Fontaine, Céram. fr., 1965, p. 81).
d) HÉRALD. Doté de petits rayons entre les rais ordinaires (d'apr. Past. Hérald. 1979). Astre rayonnant; étoile rayonnante.
Prononc. et Orth.: [ʀ εjɔnɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1694. Fréq. abs. littér.: 780. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1 051, b) 1 468; xxes.: a) 1 187, b) 918. Bbg. Gohin 1903, p. 346. − Quem. DDL t. 16.