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RAVIVER, verbe trans.
A. −
1. Rendre plus vif, plus actif; redonner de la vigueur à. Je jetai dans le foyer quelques poignées d'épis de maïs, les pédoncules secs comme de l'amadou, ce que nous appelons « les charbons blancs » (...) pour raviver le feu (Pesquidoux, Livre raison,1932, p. 86).Empl. pronom. passif. Il revint (...), prit une brassée de bois mort et la jeta dans le brasier à demi éteint, dont les flammes se ravivèrent (Verne, Enf. cap. Grant,t. 3, 1868, p. 150).
2.
a) Ramener à son éclat premier. Raviver des couleurs, des vieilles peintures. Les tableaux ravivant leurs nuances éteintes, Aux reflets du foyer prenaient d'étranges teintes (Gautier, Comédie mort,1838, p. 19).
b) Redonner de la fraîcheur à. Elle s'était approchée de sa toilette pour raviver l'éclat de ses lèvres et de ses joues (Gide, Faux-monn.,1925, p. 1164).
3. CHIR. Mettre à vif. Raviver une plaie. Toucher la plaie avec un peu de teinture d'iode après avoir ravivé les bords de la plaie (Garcin, Guide vétér.,1944, p. 44).
B. − Au fig.
1. Faire revivre, ranimer. Raviver une douleur ancienne; raviver un vieux souvenir. Cette nouvelle a ravivé ses espérances (Ac.).Empl. pronom. passif. Les souvenirs d'enfance se ravivent quand on a atteint la moitié de la vie (Nerval, Filles feu,Angélique, 1854, p. 537).L'attitude des Verdurin envers lui n'était déjà plus qu'un souvenir un peu éloigné que des colères plus immédiates empêchèrent de se raviver (Proust, Prisonn.,1922, p. 324).Empl. pronom. réciproque. Cette vie toute passionnée et idéale, où l'amour et la poésie se confondent, s'exaltent et se ravivent l'une de l'autre (Flaub., 1reÉduc. sent.,1845, p. 22).
2. Redonner de l'énergie, réconforter. Environ toutes les trois ou quatre semaines, nous recevions un gros paquet de journaux d'Europe: c'était un coup de fouet qui nous ravivait et nous agitait fort durant quelques jours (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène,t. 1, 1823, p. 303).
Prononc. et Orth.: [ʀavive], (il) ravive [-i:v]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1175 « ranimer, rendre plus actif (un sentiment) » (Benoit, Ducs de Normandie, 37420 ds T.-L.); 2. 1erquart xiiies. « ramener à son intensité première » (Reclus de Molliens, Charité, 189, 8 ds T.-L.); 3. 1762 « rendre plus vif une couleur » (Ac.); 4. 1765 « découper un métal pour le rendre plus propre à la dorure, à la soudure » (Encyclop.); 5. 1798 méd. (Ac.). Dér. de aviver*; élém. formant re-*. Fréq. abs. littér.: 343. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 461, b) 729; xxes.: a) 480, b) 381.
DÉR. 1.
Ravivage, subst. masc.,métall. Opération qui consiste à décaper une surface de métal avant de la dorer ou d'effectuer une soudure. Les premières opérations sont les mêmes que pour la dorure au mercure; le ravivage, qui précède immédiatement la dorure, a pour but de rendre les surfaces plus neuves (Wurtz, Dict. chim.,t. 2, vol. 1, 1873, p. 628). [ʀaviva:ʒ]. 1reattest. 1873 id.; de raviver, suff. -age*.
2.
Ravivement, subst. masc.,littér. [Corresp. à raviver B] Action de raviver. Ravivement du passé. C'est la bonne mère Asie, dédaignée de son rude fils, qui lui a donné les choses où paraît l'essence du globe. Avec le cheval arabe et le rossignol, elle lui a donné le café, le sucre et la soie, les ravivements de l'existence et la vraie parure d'amour (Michelet, Insecte,1857, p. 171).Seule vous le savez nos éclats d'aujourd'hui Ne valent pas le quart de l'antique silence. Et les ravivements de notre pâle ennui Ne sont que les témoins d'une morne indolence (Péguy, Ève,1913, p. 778).[ʀavivmɑ ̃]. 1resattest. 1857 « fait de rendre plus vif » (Michelet, loc. cit.), spéc. 1865 « action de raviver une plaie » (Littré-Robin); de raviver, suff. -ment1*.
BBG.Gohin 1903, p. 346. − Quem. DDL t. 8 (s.v. ravivement).