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RALENTISSEMENT, subst. masc.
A. − [Corresp. à ralentir I]
1.
a) Fait d'être plus lent, de se déplacer plus lentement. Anton. accélération.Ralentissement de la circulation sur une autoroute; ralentissement d'une réaction en chaîne. Halley avait trouvé (...) que l'accélération de Jupiter correspondait au ralentissement de Saturne (Laplace, Théorie analyt. probabil.,1812, p. 356).En pénétrant dans l'anticathode les électrons éprouveraient un ralentissement dû à une sorte de freinage dans les champs atomiques (M. de Broglie, Rayons X,1922, p. 73):
1. Un soudain ralentissement s'impose à la marche. On n'avance plus que pas à pas, emboîtés les uns dans les autres. La tête de la colonne doit être engagée dans une passe difficile. Barbusse, Feu,1916, p. 335.
b) Action, fait de ralentir, de réduire la vitesse d'un véhicule. Frein de ralentissement; signal de ralentissement. On exige seulement un léger ralentissement des conducteurs de tramways au moment où la voiture aborde un changement de voie (Soulier, Gdes applic. électr.,1916, p. 150).
2. LITT., MUS., THÉÂTRE. Action, fait d'exécuter plus lentement, de retarder l'exécution, la prononciation, la présentation de quelque chose. Synon. ralenti.Son art de présenter la chose en augmente le prix, un ralentissement scandé, mesuré, qui prolonge l'attention, excite la curiosité, retarde volontairement la malice finale (Montesquiou, Mém.,t. 2, 1921, p. 245).V. agogique ex. 2.
3. Fait d'être moins actif, efficace ou productif.
a) [En parlant d'une activité socio-écon.] Synon. baisse, contraction, diminution.Ralentissement de la croissance, du développement, de la production, des ventes; ralentissement dans la production. Un ralentissement des affaires, nuisible (...) à l'exploitation commerciale (Pineau, S.N.C.F. et transp.,1950, p. 23).La crise économique des années 30 eut pour conséquence un ralentissement dans les dépenses d'immobilisation en travaux neufs ou de grand renouvellement (Industr. fr. engrais chim.,1956, p. 8).
b) [En parlant d'une fonction intellectuelle, physiol., d'un comportement] Ralentissement psychique. Je constate et accepte mon ralentissement dans le travail (Martin du G., Souv. autobiogr.,1943, p. cxxii).Les insuffisances thyroïdiennes s'accompagnent d'un ralentissement considérable de l'activité intellectuelle (Delay, Psychol. méd.,1953, p. 216):
2. J'aime cette vie appauvrie, plus simple, où l'offre d'une cigarette, d'une tasse de café, un compliment écouté et jamais interrompu, sont des témoignages, une petite joie (...). Quel repos pour l'esprit, quel aimable ralentissement. Durant les heures trop chaudes j'écoute couler le temps. Barrès, Cahiers,t. 10, 1914, p. 341.
B. − [Corresp. à ralentir II] Fait d'être moins fréquent, plus espacé. Lorsque celui-ci (...) qui est assez irrégulier dans ses lettres, tarde un peu trop à lui répondre, Vauvenargues s'alarme, il suppose que le souvenir de l'argent prêté entre pour quelque chose dans ce ralentissement (Sainte-Beuve, Caus. lundi,t. 14, 1857, p. 10).Le ralentissement, en attendant l'arrêt probable des achats d'uranium à l'étranger par les États-Unis, est un événement de première importance dans l'évolution de la politique atomique internationale (Goldschmidt, Avent. atom.,1962, p. 167).
C. − [Corresp. à ralentir III] Fait d'être moins intense. Synon. relâchement.Ralentissement de l'ardeur, du zèle. Je ne pense pas que ce ralentissement en moi du désir de dicter des journaux ait rien à voir avec le fait qu'un jour ou l'autre ils seront publiés (Du Bos, Journal,1927, p. 368).Si ce que je viens d'écrire devait être cause de trébuchement ou de ralentissement de ferveur pour tel jeune homme qui me lirait, je déchirerais ces pages aussitôt (Gide, Ainsi soit-il,1951, p. 1165).
Prononc. et Orth.: [ʀalɑ ̃tismɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. 1584 « diminution de l'intensité d'une activité, d'un sentiment » (J. de Barraud, trad. de Guevarre, Epistres dorées, IV, 165b d'apr. H. Vaganay ds Rom. Forsch. t. 32, p. 142: notre ralentissement et paresse); 1585 (Dampmart., Merv. du monde, fol. 127 r ods Gdf. Compl.: rallentissement de leur vigueur); 2. 1690 « diminution de la vitesse d'une progression, d'un mouvement » (Fur.). Dér. du part. prés. de ralentir*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér.: 104.