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RÉTROGRADATION, subst. fém.
A. − [Corresp. à rétrograder A]
1. Mouvement en sens inverse d'une direction initiale, du sens direct. P. métaph. Le véritable progrès semble parfois un recul et puis un retour. Les rétrogradations de l'humanité sont comme celles des planètes. Vues de la terre, ce sont des rétrogradations; mais absolument ce n'en sont pas (Renan, Avenir sc., 1890, p. 306).
2. Au fig.
a) Retour en arrière dans le temps, dans le passé. Combien d'Européens, épris du charme de ce régime [la vie des chasseurs indigènes], ne l'ont-ils pas adopté jusqu'à leur mort? (...) c'est sur-tout dans les climats chauds de la Géorgie et des deux Florides, que les exemples de cette rétrogradation vers la vie primitive sont beaucoup plus fréquens (Crèvecœur, Voyage, t. 1, 1801, p. 144).
b) Recul vers un niveau d'organisation sociale moins élaboré que l'état, le niveau atteint actuellement. Synon. régression; anton. progrès.Pour l'homme qui examine de près, il est visible que la France se trouve aujourd'hui dans un état de rétrogradation et de détresse (J. de Maistre, Corresp., 1804, p. 130).[La société] a essayé la rétrogradation en barbarie sous Robespierre; l'anarchie démocratique (...) sous le Directoire; puis le despotisme militaire sous Bonaparte; elle tend aujourd'hui à la théocratie; ce sont-là des antiquailles, des rétrogradations et non pas des nouveautés ni des progrès (Fourier, Nouv. monde industr., 1830, p. 37).
B. − [Corresp. à rétrograder B] Action de ramener, par sanction disciplinaire, à un grade inférieur. (Dict. xxes.).
SPORTS. Action de rétrograder (un concurrent); résultat de cette action. Cheval déclaré gagnant après rétrogradation du cheval arrivé premier.
Prononc. et Orth.: [ʀetʀ ɔgʀadasjɔ ̃], [-tʀo-]. Ac. 1694, 1718: re-; dep. 1740: ré-. Étymol. et Hist. 1. 2emoit. xiiies. « mouvement rétrograde » (Introd. d'astron., B.N. 1353, f o24 r ods Gdf. Compl.); 2. 1488 « action de rétrograder (d'un astre) » (La Mer des Histoires, I, 191c, éd. 1491 ds Rom. Forsch. t. 32, p. 153); 3. 1794 « évolution qui s'oppose au progrès » (Babeuf, Le Tribun du peuple, déc., n o28, p. 41 ds Quem. DDL t. 11); 4. 1904 « mesure disciplinaire par laquelle un militaire, un fonctionnaire doit reculer dans la hiérarchie » (Nouv. Lar. ill.). Empr. au b. lat.retrogradatio « rétrogradation, mouvement rétrograde ». Fréq. abs. littér.: 30. Bbg. Vardar Soc. pol. 1973 [1970], p. 302.