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RÉSÉDA, subst. masc.
A. − BOT. Plante herbacée, dicotylédone dialypétale (de la famille des Résédacées), généralement caractérisée par des feuilles alternes, des petites fleurs irrégulières, de quatre à sept pétales, jaunâtres ou blanchâtres, disposées en grappe plus ou moins allongée, et répandue dans les régions tempérées, notamment le bassin méditerranéen. Elles iront recueillir le pollen rouge du réséda (Maeterl., Vie abeilles, 1901, p. 123).
Réséda jaunâtre/réséda des teinturiers. Réséda à fleurs jaunes, utilisé autrefois comme plante tinctoriale. Synon. gaude, herbe* aux juifs. (Dict. xixeet xxes.).Réséda jaune. Réséda à fleurs jaune verdâtre, répandu dans les lieux arides (Dict. xixeet xxes.). Réséda (odorant, des jardins). Réséda à fleurs blanc verdâtre, odorantes, cultivé comme plante ornementale et utilisé en parfumerie. Synon. herbe* d'amour, mignonnette.Pot de réséda. La mollesse odorante que lui communiquait la proche corbeille de résédas (Noailles, Nouv. espér., 1903, p. 70).
B. − P. méton.
1. [P. réf. aux fleurs du réséda odorant] Vert pâle tirant sur le jaune ou le gris.
a) Empl. adj. inv., en appos. couleur (ou vert) réséda ou, p. ell., réséda. Les tentures réséda éteignaient un peu l'éclat des lumières (Zola, Page amour, 1878, p. 889).À côté des verts réséda pâlissant jusqu'au soufre, les roses atténués (Lorrain, Âmes automne, 1898, p. 33).
b) Empl. subst. masc. Les cachemires de nuance claire (...), les maïs, les réséda, les myosotis (Mallarmé, Dern. mode, 1874, p. 781).Nous avons fait la guerre, porté les couleurs de nos nations, le bleu horizon, le gris, le kaki, le réséda (Guéhenno, Journal homme 40 ans, 1934, p. 82).
2. Parfum extrait du réséda. Nous ne rapportions plus l'odeur du tabac fumé en cachette, mais le parfum des petites Américaines. Était-ce le géranium ou le réséda? (Larbaud, F. Marquez, 1911, p. 41).P. métaph. Flava, tu es le flacon le plus odorant, le réséda le plus suave, le baume arabique le plus précieux! (Borel, Champavert, 1833, p. 238).
REM.
Résédacées, subst. fém. plur.,bot. Famille de plantes phanérogames angiospermes qui a pour type le genre réséda. Les fleurs des Résédacées sont zygomorphes (...) ni l'ovaire ni le fruit (une capsule) de ces Angiospermes ne sont clos (Bot.,1960,p. 982 [Encyclop. de la Pléiade]).
Prononc. et Orth.: [ʀezeda]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1562 reseda (Du Pinet, Histoire du Monde de Pline, XXVII, 12, t. 2, p. 382: une certaine herbe [...] que ceux de la Romaigne appellent Reseda), attest. isolée, à nouv. 1750 (Dalibard, Obs. sur le réséda à fleur odorante ds Mém. de math. et de phys., p. 96); 1659 resede (N. Duez, Dittionario italiano et francese, 504 ds Fonds Barbier: Resede, reseda un'herba); 1723 resida (Lémery, Traité Universel des drogues simples, Paris, D'Houry, p. 659 ds Quem. DDL t. 34: Phyteuma est une espèce de Resida); 2. 1864 « couleur d'un vert jaunâtre » (Barb. d'Aurev., Memor. pour l'A... B..., p. 426: ma chambre jaune de réséda); 1874 (Mallarmé, loc. cit.); 1878 adj. (Zola, loc. cit.). Empr., par l'intermédiaire des trad. de Pline (comme pour l'ital., cf. infra) au lat.reseda « réséda », empl. subst. de reseda, impér. de resedare « calmer (un mal), guérir », dér. de sedare « calmer, apaiser » (cf. sédatif), préf. re- (re-*). D'apr. Pline (Hist. nat. 27, 131 ds André Bot. et OLD), le réséda était censé faire disparaître les abcès et les inflammations, et en l'appliquant, on prononçait cette formule: Reseda morbos reseda. En ital., resèda est att. en 1561 dans une trad. de Pline (Prati). Fréq. abs. littér.: 90. Bbg. Baldinger (K.). À propos de l'infl. de la lang. sur la pensée. R. Ling. rom. 1973, t. 37, n o147/148, pp. 259-260; Die Reseda im Spielfeld der Linguistik. Washington, 1964, pp. 41-46.