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PÉPINIÈRE, subst. fém.
A. − Terrain sur lequel on fait pousser de jeunes végétaux en vue du repiquage et de la multiplication. Je l'accompagnais aussi au canal d'un moulin à eau situé dans la prairie au delà des pépinières et des vergers (Sainte-Beuve, Volupté,t.1, 1834, p.85).Un beau domaine (...), où il se propose de planter dix mille mûriers qu'il élevait exprès dans sa pépinière (Balzac, Mém. jeunes mariées,1842, p.177):
. Les pépinières fruitières ont grandement contribué à la diffusion des meilleures variétés. Celles d'Orléans et d'Angers sont toujours réputées. Près de Paris, les célèbres pépinières de Vitry, créées en 1650, fournirent les arbres que les Chartreux plantèrent dans leur «pépinière», devenue par la suite la pépinière du Luxembourg. Boulay, Arboric. et prod. fruit.,1961, p.22.
P. méton. Ensemble de ces végétaux qui poussent sur un tel terrain. J'étais tout oreilles quand il me parlait de ses semis, de ses pépinières (Balzac, Lys,1836, p.70).
Cultiver, semer en pépinière. Cultiver, semer très dru des plants destinés au repiquage. Depuis fort longtemps on a cherché à faciliter le recrutement des baliveaux chêne en introduisant dans les coupes récemment exploitées, soit des glands récoltés ailleurs, soit des plants cultivés en pépinière (Cochet, Bois,1963, p.100).
P. métaph. La tour de Saint-Marc, les coupoles de Sainte-Marie, et cette pépinière de flèches et de minarets qui s'élèvent de tous les points de la ville se dessinaient en aiguilles noires sur le ton étincelant de l'horizon (Sand, Lettres voy.,1834, p.39).
B. − P. anal. Lieu, établissement qui forme et fournit un grand nombre de personnes aptes à une profession, à un état. Persée trouva le trésor rempli, la population augmentée, la Thrace, cette pépinière de soldats, conquise en partie par son père (Michelet, Hist. romaine,t.2, 1831, p.88).Déjà les pépinières de la science, Oxford et Cambridge, prennent un air désert; leurs collèges et leurs chapelles gothiques, demi-abandonnés, affligent les regards (Chateaubr., Mém.,t.3, 1848, p.128).L'École Supérieure de guerre, pépinière des officiers d'état-major (Clemenceau, Iniquité,1899, p.415).
Prononc. et Orth.: [pepinjε:ʀ]. Ac. 1694, 1718: pepinière; dep. 1740: pé-. Fér. 1768: pe- mais Fér. Crit. t.3 1788: pé-; Littré: pé- (mais pepin*). Étymol. et Hist.1. Fin xiiies. pepinere «tégument d'un pépin, d'une graine» (G. de Bibbesworth, Traité, éd. A. Owen, 213); 2. 1333 pepiniere «terrain où se font les semis d'arbres» (doc. ds Gdf. Compl.); 3. au fig. a) 1562 [av. 1553] «lieu où naît, se développe quelque chose» (Rabelais, 5elivre, XXIX, éd. J. Plattard, Textes fr., Paris, 1929, p.109: En quaresme sont toutes maladies semées; c'est la vraye pepiniere... de tous maux); 1580 (Montaigne, Essais, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, II, 36, p.752: tous ceux qui se sont meslez [...] d'establir des polices, de conduire guerres [...] se sont servis [...] de ses livres [d'Homère] comme pepiniere de toute espece de suffisance); b) 1583-90 «ensemble de personnes destinées à un état» (Brantôme, Grands capitaines. Amiral de Chastillon ds OEuvres, éd. L. Lalanne, t.4, p.296: Les huguenotz de Poitou, Angoumois et Xaintonge −qui en ont esté la frémillère ou pépinière); c) 1647 «lieu qui fournit un grand nombre de personnes propres à un état» (Vaug., Epistre au chancelier de France [non folioté]: [l'Académie] est devenuë comme une pepiniere, d'où le Barreau, la Chaire et l'Estat ne tirent pas moins d'hommes que le Parnasse). Dér. de pépin1*; suff. -ière (-ier*). Fréq. abs. littér.: 211. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 209, b) 706; xxes.: a) 141, b) 255. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p.156. _Gemmingen Arbeit 1973, p.59.