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PYRITE, subst. fém.
CHIM. Sulfure naturel de certains minéraux, en particulier de fer, qui est une source importante de minerai. Pyrite argentifère, arsénicale, aurifère, nickélifère; four à pyrites; calcination, grillage des pyrites. De longtemps on n'eût songé, en France, à extraire la soude du sel marin; en Angleterre, à tirer l'acide sulfurique des montagnes de plâtre et de pyrites qu'elle renferme (Proudhon, Syst. contrad. écon., t. 1, 1846, p. 188).Ce sont donc les pyrites (sulfure de fer) qui constituent à peu près l'unique matière première utilisée à la fabrication de l'acide sulfurique dans les usines de superphosphates (Industr. fr. engrais chim., 1954, p. 17).Pendant la Révolution on découvrit que le soufre pouvait être remplacé par les pyrites: leur « grillage » ne fut systématiquement adopté qu'après 1838 (Lesourd, Gérard, Hist. écon., 1968, p. 204).
Pyrite de fer, pyrite martiale, pyrite jaune. Sulfure de fer cristallisant dans le système cubique dont on extrait le soufre pour la fabrication de l'acide sulfurique. Chacun sait, en effet, que la pyrite jaune est inaltérable à l'air; que quand on la trouve transformée, elle est à l'état d'hydrate de peroxyde de fer (Pasteurds Ann. chim. et phys., t. 23, 1848, p. 291).Quant à nos pays, les mines de houille et de pyrite martiale sont nombreuses et peuvent très bien, en se décomposant, former les bouches volcaniques (Flaub., Bouvard, t. 1, 1880, p. 91).
Pyrite blanche. Sulfure de fer cristallisant dans le système orthorhombique. Synon. marcassite.Voir Guibourt, Hist. nat. drogues, 1849-51, p. 276.
Pyrite de cuivre, cuivreuse. Sulfure naturel de cuivre et de fer. Synon. chalcopyrite (s.v. chalco-).C'est dans son domaine que s'accomplit la transformation de la pyrite de cuivre en cuivre sulfuré et cuivre panaché (Lapparent, Abr. géol., 1886, p. 394).
Pyrite magnétique. Sulfure naturel de fer magnétique contenant du soufre en excès. Il exerce une forte action sur l'aiguille aimantée, ce qui lui a valu le nom de pyrite magnétique (Guibourt,Hist. nat. drogues,1849-51,p. 271).
Prononc. et Orth.: [piʀit]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1remoit. xiies. pyrites (Lapidaires anglo-norm., éd. P. Studer et J. Evans, I, 909, p. 66); fin xiie-déb. xiiies. pirite (ibid., IV, 1283, p. 197). Empr. au lat.pyrites (du gr. π υ ρ ι ́ τ η ς (λ ι ́ θ ο ς) « (pierre) de feu »). La pyrite doit son nom au fait qu'elle émet des étincelles lorsqu'elle est percutée et/ou au fait qu'elle jouit de la propriété de s'enflammer dans des circonstances particulières. Fréq. abs. littér.: 21.
DÉR.
Pyriteux, -euse, adj.,minér. a) Qui renferme de la pyrite. Cuivre pyriteux; lignite pyriteuse. Il plaça un tas de branchages et de bois haché, sur lequel furent placés des morceaux de schistes pyriteux, arcboutés les uns contre les autres (Verne, Île myst., 1874, p. 155).L'attaque se fait au marteau pneumatique, le pic est dangereux à cause des étincelles qu'il peut produire par rencontre d'un rognon pyriteux (Chartrou, Pétroles natur. et artif., 1931, p. 64).b) Qui est à l'état de pyrite. Sur le même horizon se présentent, dans le Boiry, des marnes contenant un grand nombre d'ammonites pyriteuses (Lapparent, Abr. géol., 1886, p. 258). [piʀitø], fém. [-ø:z]. 1reattest. 1783 matière pyriteuse (Buffon, Minéraux, t. 1, p. 429); de pyrite, suff. -eux*.
BBG.Dauzat Ling. fr. 1946, p. 39.