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PRÉVOYANCE, subst. fém.
A. − Vieilli. Faculté, action de prévoir. Rien n'échappe à sa prévoyance. Cet homme est doué d'une grande prévoyance (Ac.).Une affaire importante avait retenu le duc de Bourgogne absent des conseils du roi, que son esprit de sagesse et de prévoyance avait cependant dirigés (Barante, Hist. ducs Bourg., t.2, 1821-24, p.131):
. Monsieur Panard était un homme prudent qui avait peur de tout dans la vie (...). Il avait compris, avec une extrême prévoyance, combien notre existence est menacée sans cesse par tout ce qui nous entoure. Maupass., Contes et nouv., t.1, Voy. santé, 1886, p.547.
Dans la prévoyance de. En prévision de. Je soussigné, (...) dans la prévoyance de notre décès, voulant faire testament (Mérimée, Théâtre Cl. Gazul, 1825, p.211).
B. − Conduite prudente et raisonnable de celui qui prend les dispositions nécessaires pour faire face à telle ou telle situation. Prévoyance active, judicieuse; sage prévoyance; faute de prévoyance; manquer de prévoyance; faire acte de prévoyance. On traversa les marais de la Gaina: la plus petite prévoyance des Russes aurait rendu les chemins impraticables (Chateaubr., Mém., t.2, 1848, p.461).Galaor (...), par un rare privilége, joignait aux grâces de la cigale la prévoyance de la fourmi et s'occupait déjà de ses provisions d'hiver (Sandeau, Sacs, 1851, p.36).Je suis très étonné de moi-même et je les vois tous émerveillés de ma prévoyance et de mon économie! (Loti, Mon frère Yves, 1883, p.283).
Avoir la prévoyance de + inf.Si Mygale avait jeté sa provision d'opium, il avait eu la prévoyance de garder près de lui quelques ampoules de morphine et une seringue (J. Bousquet, Trad. du sil., 1936, p.107).
En partic.
Caisse de prévoyance. [Au xixes.] Caisse gérée par un organisme qui se charge de venir en aide aux personnes nécessiteuses. Étienne, à titre de secrétaire, y avait partagé les trois mille francs de la caisse de prévoyance, entre les familles nécessiteuses (Zola, Germinal, 1885, p.1327).
Fonds de prévoyance. ,,Capital qui doit être réservé pour parer aux dépenses, aux pertes imprévues. Ce fonds, alimenté chaque année par un prélèvement sur les bénéfices, et que l'on ne doit utiliser qu'en cas de besoin urgent, est la meilleure garantie du bon fonctionnement de l'entreprise`` (Lar. comm. 1930).
Société de prévoyance. Organisme de solidarité professionnelle qui, avant la création de la Sécurité Sociale, garantissait à ses membres cotisants une aide aux malades, des pensions aux infirmes et aux vieillards. (Dict. xxes.).
Prononc. et Orth.: [pʀevwajɑ ̃:s]. Ac. 1694, 1718: prevoyance; dep. 1740: pré-. Étymol. et Hist. 1. 1491 «action (ou faculté) de prévoir» (Hist. de Paul Orose, I, fol. 226ads Gdf. Compl.: prevoiances, au plur.); 2. a) 1580 «attitude de celui qui prend les dispositions nécessaires pour faire face à une situation prévue» (Montaigne, Essais, II, 12, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p.473); b) 1832 caisse de prévoyance (Say, Écon. pol., p.494). Dér. de prévoir*; suff. -ance*. Fréq. abs. littér.: 361. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 996, b) 587; xxes.: a) 339, b) 165.