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PRÉSUPPOSITION, subst. fém.
A. − Supposition préalable à une conduite, un acte, une démarche intellectuelle. La psychologie à laquelle il recourt [Spencer] est très rudimentaire et se fonde sur plusieurs présuppositions insoutenables: A) l'immutabilité de la nature humaine; B) le rationalisme mécaniste et utilitaire; C) la limitation du psychique à l'individu, cette psychologie individuelle s'affirmant comme indépendante de la psychologie collective (Traité sociol.,1967, p.44).
B. − LINGUISTIQUE
1. ,,Relation implicite entre des indications directement posées par l'énoncé et celles entraînées par cet énoncé`` (Media 1971). Quand on essaie de définir la présupposition (...), on est amené à mettre en avant la possibilité qu'elle donne d'emprisonner l'auditeur dans un univers intellectuel qu'il n'a pas choisi, mais qu'on présente comme coextensif au dialogue lui-même, et qui ne peut plus être ni nié, ni mis en question, sans que soit refusé en bloc ce dialogue (O. Ducrot, Présupposés et sous-entendusds Lang. fr.1969no4, p.43).Que la présupposition soit locale (thématique) ou globale, elle peut être objectivement informative (Pierre est resté à Paris peut fort bien apprendre à l'interlocuteur que Pierre était à Paris; L'an dernier, au Japon, Pierre a... que Pierre a été l'an dernier au Japon) (R. Martin, Pour une logique du sens,1983, p.214).V. présupposer ex. de R. Martin.
2. Relation de présupposition. Relation entre deux unités linguistiques telle que la présence dans la chaîne de l'une d'entre elles est la condition nécessaire de la présence de l'autre; ainsi, la présence du déterminant entraîne nécessairement celle d'un nom (d'apr. Ling. 1972).
Prononc. et Orth.: [pʀesypozisjɔ ̃]. Ac. 1718: presupposition; dep. 1740: pré-. Pour [-s-], v. présupposer. Étymol. et Hist.1. 1306 «supposition préalable» (De mater. duelli, Dupin, I, 100 ds Gdf. Compl.); 2. 1966 ling. (O. Ducrot ds Ét. ling. appl. no4, p.40). Dér. de supposition*; préf. pré-*. Comme terme de ling., empr. à l'angl. presupposition (1952, P. F. Strawson, Introduction to logical theory, p.178). Bbg. Ducrot (O.). La Description sém. des énoncés fr. et la not. de présupposition. L'Homme. 1968, no1, pp.37-53; Dire et ne pas dire. Principes de sém. ling. Paris, 1972, 284 p._Hempfer (K. W.). Die Theorie der Präsupposition und die Analyse des Dialogs im «Absurden Theater». In: Aufsätze zur Literaturwissenschaft. 1. Wiesbaden, 1977, p.35. _Kail (M.), Plas (R.). Psycholinguistique des présuppositions. Semantikos. 1979, t.3, pp.1-26. _Kuroda (S. Y.). Rem. sur les présuppositions et les contraintes de sélection. Langages. Paris, 1969, no14, pp.52-80. _Larreya (P.). Énoncés performatifs, présupposition. Paris, 1979, 108 p._Martin (R.). Inférence, antonymie, paraphrase. Paris, 1976, pp.37-58; Pour une logique du sens. Paris, 1983, pp.44-52, 208-214. _Mørdrup (O.). Présuppositions, implicacations et verbes fr. R. rom. 1975, t.10, pp.125-157. _Nølke (H). La Présupposition. Semantikos. 1980, t.4, pp.47-81. _Tutescu (M.). La Présupposition en fr. contemp. Univ. de Bucarest, 1978, 220 p. _Wuest (J.). Negation und Prasupposition. Vox rom. 1975, t.34, pp.27-57.