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PRÉSIDE, subst. masc.
Gén. au plur.
A. − Place forte établie par l'Espagne surtout sur les côtes d'Afrique (en particulier du Maroc) et de Toscane, qui servait en général de lieu de déportation. On court ensuite chez le juge coupable de n'avoir condamné l'ecclésiastique qu'à dix ans de présides (Chateaubr., Congrès Vérone, t.1, 1838, p.43).Dans les casemates, dans les bastilles, dans les pontons, dans les présides d'Afrique, il y a des prisonniers par milliers (Hugo, Nap. le Pt, 1852, p.186).
B. − Territoire colonial de faible importance placé sous la protection d'une armée (d'apr. Sand.-Béa Pol. 1976). L'on sent (...) l'Espagne elle-même s'émouvoir d'un coup de feu sur un de ses gouverneurs dans les présides marocains (Morand, Lewis, 1924, p.50).Il y avait là hier soir le comte Ferzone, la femme du sénateur Monti et le secrétaire du Conseil des Présides (Gracq, Syrtes, 1951, p.172).
Prononc. et Orth.: [pʀezid]. Ac. 1835, 1878: présides (plur.), 1935: préside (sing.). Étymol. et Hist. 1556 «poste fortifié établi par les Espagnols» (lettre de Philippe II d'Espagne, 11 févr. ds Papiers d'État du cardinal de Granvelle, éd. Ch. Weiss, t.4, p.535); 1787 «place forte servant de bagne» (Journ. de Paris, 30 oct., p.1307 ds Fonds Barbier: Alors le cocher fut envoyé aux présides d'Afrique pour la vie). Empr. à l'esp. presidio «place forte» (1570, Marmol d'apr. Cor.-Pasc., mais prob. plus anc., cf. supra 1556, texte fr. de Philippe II) et «place forte servant de bagne (surtout au Maroc)» dep. le (xviiies. (Moratin d'apr. Al.), lui-même empr. au lat. praesidium «protection, défense; garnison, poste militaire». Preside «garnison, troupe, escorte» att. en 1542 chez Deroziers (trad. de Dion Cassius, texte trad. de l'ital. ds Hug.) est empr. à l'ital. presidio «id.» (dep. le xvies.), d'abord «lieu fortifié» (dep. le xives.), de même orig. que le mot esp. (v. DEI). Bbg. Herb. 1961, pp.102-103. _Pohl (J.). Contribution à l'hist. de qq. mots. Arch. St. n. Spr. 1969, t.205, p.370. _Reinh. 1963, p.257.