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* Dans l'article "PRÉCEPTEUR,, subst. masc."
PRÉCEPTEUR, subst. masc.
A. − Éducateur engagé par une famille aisée pour assurer, moyennant rétribution, l'instruction et l'éducation d'un (ou plusieurs) enfant(s) ou adolescent(s). Synon. maître, pédagogue.Ancien, jeune, nouveau, vieux précepteur; bon, pauvre, sage précepteur; le précepteur des enfants, du prince, du roi; le précepteur d'Alexandre (Aristote), de Néron (Sénèque); un abbé précepteur; avoir, engager, prendre, trouver un précepteur; être engagé, entrer comme précepteur (de, chez...). Le père de Chopin était un Lorrain de Nancy qui (...) fut précepteur de Marie Leczinska, plus tard, de la comtesse Walewska (Barrès, Cahiers,t.2, 1900, p.182).Je grandis entre mon précepteur, l'abbé Vernet, qui cultivait mon esprit et mes manières, et notre piqueur Ducarouge, qui m'apprenait l'escrime et l'équitation (Larbaud, Barnabooth,1913, p.243):
. Les enfants, auxquels l'on avait annoncé le nouveau précepteur, accablaient leur mère de questions. Enfin Julien parut (...). Il fut présenté aux enfants, et leur parla d'un air qui étonna M. de Rênal lui-même. −Je suis ici, Messieurs, leur dit-il en finissant son allocution, pour vous apprendre le latin. Stendhal, Rouge et Noir,1830, p.31.
Rem. Le fém. préceptrice est rare: Voilà le fils qui naît, le grand héritier et ils engagent Nancy, nurse, préceptrice, soeur, clef de voûte, appelez-la comme vous voudrez (Camus, Requiem, 1956, 2epart., 4etabl., p.878).
Vx. Synon. de professeur, maître.Un précepteur en mathématiques, en langues arabiques. (Dict. xixeet xxes.). P. anal. Quoiqu'il occupe une magnifique position, il a consenti à être mon précepteur en politique (Balzac, Modeste Mignon,1844, p.193).
B. −
1. Personne (ou groupe de personnes) qui, par sa culture, son expérience, est apte à instruire, guider les autres dans tous les domaines ou dans un domaine particulier. Précepteur moral, spirituel. Restent donc ceux (...) qui s'érigent en précepteurs du genre humain: mais pour un sage, que d'hommes vains et superficiels! (Marat, Pamphlets,Charlatans mod., 1791, p.257).Les poëtes sont les législateurs des hommes, et les précepteurs de la sagesse (Chateaubr., Martyrs,t.1, 1810, p.169).
Le divin précepteur. Le Christ. Élevons les yeux vers notre divin précepteur et attachons avidement notre regard à ce coeur (...) c'est un dieu-homme que l'on nous a donné à regarder (Claudel, Poète regarde Croix,1938, p.149).
Péj. Il y aura toujours chez lui du précepteur et du parvenu (Fromentin, Dominique,1863, p.134).
2. P. anal. Chose, entité dont on tire une leçon. C'est un petit enfant [le roi], que voulez-vous qu'il fasse Contre ce précepteur effroyable, le mal? (Hugo, Pitié supr.,1879, p.129).
Prononc. et Orth.: [pʀesεptoe:ʀ]. Ac. 1694, 1718: precepteur; dep. 1740: pré- (au masc. dans toutes les éd.). Étymol. et Hist.I. 1. Fin xives. sens obscur (Roques t.2, no13032, 9661: pretor: prevost ou precepteur); ca 1470 «celui qui est chargé de l'éducation d'un enfant» (G. Chastellain, D. de Bourg., OEuvr., IV, 320, Kerv. ds Gdf. Compl.); 2. 1530 «celui qui enseigne» (J. Bouchet, La Noble Dame, fo115 ro, ibid.); 1549 subst. fém. (Est.). II. 1716 terme hist. «commandeur de l'ordre du Saint-Esprit, résidant à Montpellier» (P. Hélyot, Histoire des ordres monastiques religieux, t.II, pp.203-204 d'apr. Trév. Add. 1721). I empr. au lat. praeceptor «celui qui enseigne». II empr. au lat. médiév. praeceptor «chef d'une province (dans l'ordre des Templiers)» 1183, Charta ex Archivis Prioratus S. Aegidii Arelat. ds Du Cange; xiies. ds Nierm. Fréq. abs. littér.: 382. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 817, b) 460; xxes.: a) 395, b) 442.
DÉR. 1.
Préceptoral, -ale, -aux, adj.Qui est propre au précepteur et aux fonctions qui s'y rattachent; [En mauvaise part] pédantesque. Autorité, devoir, gravité, ton préceptoral(e); conseils préceptoraux. La règle, en sa vigueur grave et préceptorale (Verhaeren, Les Moinesds Guérin1892). [pʀesεptɔ ʀal], masc. plur. [-o]. Ac. 1694 et 1718: preceptoral; dep. 1740: pré-. 1reattest. 1783 (Mercier, Tabl. de Paris, VIII, 29 ds Fonds Barbier); dér. sav. de précepteur, suff. -al*.
2.
Préceptorial, -ale, -aux, adj. et subst.a) Dr. canon. Prébende préceptoriale. Prébende affectée autrefois aux ecclésiastiques chargés d'instruire gratuitement les jeunes clercs. (Dict. xixeet xxes.). On disait aussi préceptoriat. Empl. subst. fém. La préceptoriale. Même sens. b) Empl. subst. masc. Le préceptorial. [Aux U.S.A.] Cours donné sous forme d'entretiens et de dialogues par un professeur à son domicile. Par groupes de six ou sept, pour des entretiens plus intimes, que l'on appelle des «préceptoriaux» (Maurois, Mes songes,1933, p.223).[pʀesεptɔ ʀjal], masc. plur. [-o]. Ac. 1694 et 1718: preceptorial; 1740-1798: pré-. 1reattest. 1571 prébendes préceptoriales (Isambert, Rec. gen. anc. lois fr., XIV, 233 ds Fonds Barbier); dér. sav. de précepteur, suff. -al* avec infl. du lat. médiév. praeceptoria (v. Du Cange) «qui concerne la charge d'un précepteur».
3.
Préceptorat, subst. masc.Emploi, fonction de précepteur; temps pendant lequel un précepteur exerce ses fonctions. L'issue matérielle était le retour chez ma mère, une fois mon préceptorat fini (Bourget, Disciple,1889, p.167).Depuis deux ans, le révérend (...) nous apprenait le latin et le grec (...). Madame mère le soutenait malgré la qualité médiocre de son préceptorat (H. Bazin, Vipère,1948, p.73). [pʀesεptɔ ʀa]. Att. ds Ac. dep. 1798. 1reattest. 1688 (Miege); dér. sav. de précepteur, suff. -at*.
BBG.Gohin 1903, p.275 (s.v. préceptoral).