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PRIVAUTÉ, subst. fém.
A. − Excès de liberté dans le comportement auprès de personnes qui ne sont pas considérées comme intimes. Privauté de langage. M. des Lourdines, courbé dans les vastes faux plis de sa limousine, ne souriait guère. Il aurait bien voulu se sauver, fuir; mais l'autre le tenait court, ne lui lâchait pas la main −on pouvait se permettre cette privauté avec le petit homme! (Châteaubriant, Lourdines, 1911, p.83).
B. − Surtout au plur. [Dans un cont. amoureux ou galant] Familiarité excessive, inconvenante. Synon. liberté(s).Privautés amoureuses; s'interdire toute privauté avec qqn; prendre, une/des privauté(s); supporter des privautés. [Ils] se permettaient des privautés. Ils se glissaient (...) parmi les femmes couchées. Ils se coulaient près d'elles, ils les contemplaient, effleuraient du doigt leurs cheveux, caressaient du souffle leurs yeux, dégrafaient un bijou sur un sein palpitant, jouaient aux amants avec des mots câlins (...). Les plus hardis s'octroyaient des faveurs plus douces encore (Pesquidoux, Livre raison, 1925, p.134).Entouré, pendant les vacances d'été tout au moins, d'enfants de mon âge ou un peu plus jeunes, mes privautés avec les garçons ne descendaient jamais plus bas que la ceinture; avec les filles j'y allais d'une totale indiscrétion (Gide, Et nunc manet, 1951, p.1131).
Prononc. et Orth.: [pʀivote]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1erquart du xiiies. «familiarité intime» (Reclus de Molliens, Miserere, 200, 12 ds T.-L.); ca 1210 «secret» (Raoul de Houdenc, Méraugis, 547, ibid.); ca 1220 «affaire privée, chose secrète» (Amadas et Ydoine, éd. J. R. Reinhard, 1480 et 4836). Dér. de privé*; suff. -auté (-é*) d'apr. royauté*; cf. ca 1170 priveté «intimité» (Vie Edouard Le Confesseur, éd. O. Södergård, 1363), ca 1170 privité «secret» (Rois, éd. E. R. Curtius, p.66). Fréq. abs. littér.: 37.