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PRÉTENDANT, -ANTE, part. prés. et subst.
I. − Part. prés. de prétendre*.
II. − Subst. Personne (généralement un homme) qui prétend à (quelque chose).
A. − Au masc.
1. Homme qui revendique une chose comme un dû, qui brigue un poste comme correspondant à son rang social, à ses capacités. Synon. aspirant, candidat, postulant.Un ministre, c'est à peine un chef de division, et c'est moins qu'un député. (...) pourquoi alors y a-t-il tant de prétendants aux portefeuilles? −Que voulez-vous! la vanité humaine! (Reybaud, J. Paturot, 1842, p.382).
2. En partic. Homme qui revendique le pouvoir suprême, héritier royal. Beaucoup de personnes croient que, si Napoléon ne fût point revenu, les Bourbons n'avaient rien à redouter. (...) c'était un terrible prétendant qu'un tel homme; (...) il était insensé de laisser Bonaparte dans une situation qui l'invitait (...) à former des projets audacieux (Staël, Consid. Révol. fr., t.2, 1817, p.235).Charles VII, qui ne peut aller à Reims occupé par les Anglais, n'est que le dauphin. Il n'est qu'un prétendant. Ses droits sont contestés (Bainville, Hist. Fr., t.1, 1924, p.118).
Au fém., rare. [Élisabeth] avait retrouvé (...) Domanski (...). Des deux côtés la passion était vive (...). Pour une prétendante au trône, c'était une grosse faute que de s'engager dans une affaire de galanterie (Mérimée, Hist. prét. fille d'Élisabethds Journal des Débats, 1869, p.341).
P. métaph. [La mère des abeilles] voit ces vastes loges où l'on élève de jeunes mères qui pourront la remplacer. (...) les jeunes captives (...) se mettent à faire entendre le petit chant de cigale, qui est propre aux mères des abeilles, et qui dit si clairement à l'ancienne que les prétendantes sont là (Michelet, Insecte, 1857, p.349).
B. −
1. Au masc., parfois iron. Homme qui aspire à la main ou aux faveurs d'une femme. Synon. amoureux, galant, prétendu, soupirant.Le silence de Mathilde, qui laissoit croire qu'elle pourroit accepter le vainqueur de Césarée pour époux, (...) enflamma les espérances et la valeur de tous les prétendans à sa main (Cottin, Mathilde, t.2, 1805, p.106).Les amoureux n'avaient pas fait défaut. −Elle avait une frimousse tentante, (...) mais aucun de ses prétendants ne lui avait plu, de jolis séducteurs qui la fréquentaient après s'être enfourné des canons (Huysmans, Soeurs Vatard, 1879, p.60).Il parle peu, il se contente de contempler sa promise (...). Les garçons du village interviennent dès que le prétendant obtient l'entrée de la maison: si le fiancé est du pays un festin (...) les réunit une dernière fois (Menon, Lecotté, Vill. Fr., 2, 1954, p.26).
P. métaph. Beaucoup plus petit que l'ovule, le spermatozoïde est généralement émis en quantités beaucoup plus considérables et chaque ovule a de nombreux prétendants (Beauvoir, Deux. sexe, t.1, 1949, p.45).
2. Au fém., vx, rare. ,,Celle qui brigue le choix d'un époux`` (DG; Dict. xxes.). Synon. prétendue.
C. − Au masc. Homme qui a des visées intellectuelles, artistiques, etc. Entrés dans une carrière, ils [les grands maîtres] (...) n'y sont suivis que par des essayeurs boiteux, d'ignobles prétendants dont les efforts eux-mêmes sont boiteux (Delacroix, Journal, 1850, p.366).La recherche de la gloire est toujours une sorte de combat entre l'orgueil d'un individu et la vanité de tous (...). Il arrive le plus souvent que l'orgueil du prétendant à la gloire s'adapte et s'amenuise, et la société le paie de sa soumission et de ses accommodements: cela fait la plupart des réputations mondaines et académiques (Guéhenno, Jean-Jacques, 1948, p.154).
Prononc. et Orth.: [pʀetɑ ̃dɑ ̃] , fém. [-ɑ ̃:t]. Ac. 1694, 1718: pre-; dep. 1740: pré-. Étymol. et Hist.1. 1498-1500 masc. «celui qui prétend, aspire à quelque chose» (Oct. de S. Gel., Eneide, fo94a ds Gdf. Compl.: Ytalie ou ilz sont pretendans [les Troyens]); 1690 fém. (Fur.); spéc. a) 1588 deux pretendans au Royayme de Thrace (Montaigne, Essais, III, 1, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, p.796); b) 1718 en parlant de James Francis Ed. Stuart, aspirant au trône d'Angleterre [the Old Pretender, 1688-1766] (de Cize, Hist. du Whigisme, p.332 ds Mack. t.1, p.161); cf. 1763 (Voltaire, lettre 11 mars ds Corresp. éd. Th. Bestermann, t.26, 1973, p.119); 2. 1498-1500 masc. «celui qui aspire à la main d'une femme» (Oct. de S. Gel., op. cit., fol. 143 ds Gdf. Compl.); 1683 fém. «celle qui brigue un époux» jolies prétendantes (Fontenelle, Dialogues des morts anciens, VI ds OEuvres, éd. Paris, chez B. Brunet, t.1, 1742, p.28). Part. prés. subst. de prétendre*; 1 b est exprimé en angl. par the Pretender (the Old and the Young Pretender, le fils et petit-fils de James II d'Angleterre, qui ont sucessivement aspiré au trône d'Angleterre contre la Maison de Hanovre, NED). Fréq. abs. littér.: 406. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 538, b) 658; xxes.: a) 636, b) 531.