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* Dans l'article "POÊLE3,, subst. fém."
POÊLE3, subst. fém.
A. −
1. Ustensile de cuisine en métal, de forme ronde, à bords bas et légèrement inclinés, muni d'une longue queue et servant à cuire certains aliments à feu vif. Poêle à frire; sauté à la poêle; cuire un steak, des pommes de terre à la poêle; frire du poisson, des oeufs à la poêle; poêle à crèpes. La tante venait de verser dans un plat le contenu de la poêle, une tranche de lard frite avec des oeufs (Nerval, Filles feu, Sylvie, 1854, p.607).Puis vinrent les quelques ustensiles en métal: les poêles, à longue queue afin que l'on pût les manier de loin au milieu des gens assis devant le feu (Pesquidoux, Livre raison, 1928, p.160).
P. méton., fam. Le contenu de cet ustensile. Synon. poêlée.Manger une poêle de pommes de terre.
Poêle à marrons. Poêle dont le fond, percé de trous, permet de cuire les marrons à travers leur écorce. La poêle à marrons est ronde, assez profonde (Ac. Gastr.1962).
Poêle à confiture (vx). Récipient de cuivre profond, muni de deux anses, servant à cuire les confitures (d'apr. Ac. 1835, 1878). Synon. bassine à confiture*.
2. Loc. verb. fig., fam.
a) Tenir la queue de la poêle. Avoir la direction, la responsabilité d'une affaire:
. Lorsqu'un ministre passe dans la rue d'Hermès en se rendant au Palais, l'épicier ou le barbier lui crie fort bien: «Hé! mon pauvre ami, que tu nous gouvernes mal!» Le ministre répond: «On voit bien que tu ne tiens pas la queue de la poêle». About, Grèce, 1854, p.59.
b) Être dans la poêle (de qqn) (vieilli). Être sous la domination de quelqu'un. Je pourrais ne te rien donner du tout (...) car tu es dans ma poêle (Sue, Myst. Paris, t.3, 1842, p.39).
c) Tomber de la poêle dans le feu (vieilli). ,,Tomber d'un fâcheux état dans un pire`` (Ac.).
B. − Sens technol.
1. Vx. Récipient destiné à la fusion de certaines substances (suif, cire) ou de certains métaux (étain, plomb). (Dict.xixeet xxes.).
2. ,,Vaste bassin de fonte où se fait l'évaporation de sel gemme`` (Duval 1959).
C. − P. anal. (de forme), région. ,,Partie la plus basse d'un étang, située près de la bonde, où l'eau se maintient au moment de la vidange et où, le poisson se retirant, il est facile de le capturer`` (Fén. 1970). Les poissons commençaient à sortir [de l'étang]. Ils arrivaient dans la «poêle», un petit réservoir peu profond et barré à son extrémité par un grillage assez fin (R. Ling. rom.t.421978, p.114).
Prononc. et Orth.: [pwal], [pwɑ:l]. Homon. poil. Répartition des timbres v. poêle1. Ac. 1694, 1718: poele en vedette mais poële dans le texte; dep. 1740: poêle (accent circonflexe = durée longue > réduction d'un anc. hiatus; o pour a par labialisation). Étymol. et Hist.1. Ca 1150 paielle «ustensile de ménage servant à frire, souvent à longue queue» (Poz et paielles (Charroi Nîmes, éd. D. McMillan, 776); ca 1200 paelle (St George, 95 ds T.-L.); 1377 poile (N. Oresme, Ciel, éd. A. D. Menut, 197c, p.712); 1552 une paele a fricasser chastaignes (Rabelais, Quart Livre, éd. R. Marichal, LII, ligne 59, p.214); 1634 poisles a confitures (Inventaire de Ch. Benoist, notaire [Paris] ds Havard t.4); d'où expr. a) 1325 [ms. xves.] tenir la cowe de la poeille «avoir le maniement des affaires» (Maistre Lambelin de Cornualle, 39 ds La guerre de Metz, éd. E. de Bouteiller, p.337); b) 1579 sauter de la poesle en la braise (H. Estienne, La Precellence du langaige fr., éd. E. Huguet, p.183); c) 1760 être dans la poêle (D'Alemb., Lett. à Voltaire, 18 oct. ds Littré); 2. ca 1170 paele «chaudière, chaudron» (FEW t.8, p.2a); a) av. 1519 «chaudière servant à l'évaporation de l'eau des salines» payelle de scel (Corresp. de l'emp. Maximil. Ieret de Marg. d'Autr., II, 358, Soc. de l'H. de Fr. ds Gdf., s.v. paelle); fin xvies. le pertuis des poelles (B. Palissy, II, 138 d'apr. E. Dupuy, B. Palissy, p.316); b) 1676 «vase dans lequel les plombiers fondent le plomb, les chaudronniers l'étain» (Félibien); c) 1723 «récipient destiné à la fusion des matières premières dans la fabrication des cierges, des bougies» (Savary); d) 1869 grav. (Littré); 3. xiv-xves. «partie profonde d'un étang voisine de la bonde» paielle de son estenc (Fiefs des comtes de Blois, Arch. P 1478, fo6 rods Gdf., s.v. paielle 1); 1406 la poasle de l'estang (Aveu des maisons de Beaugenci, ap. Le Clerc de Douy, Dict. étym., Arch. Loiret ds Gdf., s.v. poasle); 1732 poêle (Liger, La Nlle maison rustique, Paris, t.2, p.565). Du lat. class. patella «patelle, petit plat servant aux sacrifices» (dimin. de patera, v. patère), v. aussi l'ital. padella, l'esp. padilla «petite poêle»; d'abord paele puis poele/poile sous l'effet de la consonne labiale qui précède, à moins qu'il ne s'agisse d'une transformation opérée au moment où oi a hésité dans la région parisienne entre les deux prononc. (écrit oi) et è (écrit ai) (Bl.-W.5et G. Straka ds R. Ling. rom. t.48 1984, pp.29-30 et 35, note 29).
DÉR.
Poêlette, subst. fém.Petite poêle. (Dict. xixeet xxes.). [pwalεt]. 1resattest. ca 1240 paëlette «petite poêle» (St François, 1727 ds T.-L.) en a. et m. fr. (v. T.-L.), à nouv. au xixes. poêlette 1834 (Land.); dimin. de poêle3, v. aussi palette.
STAT.Poêle1, 2 et 3. Fréq. abs. littér.: 1159. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 772, b) 1921; xxes.: a) 2198, b) 1918.