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POULAILLER, subst. masc.
A.−
1. Abri aménagé pour l'élevage des poules et autres volailles. Ces mêmes Écossais (...) viennent d'introduire la musique au poulailler (...). Des postes de radio ont été aménagés en pondoirs et les chronométreurs ont observé que certains allégros de Lohengrin précipitaient l'expulsion à une cadence wagnérienne (J. Perret, Bâtons dans les roues,1953, p. 64):
1. Une poulette jeune et sans expérience, En trottant, cloquetant, grattant, Se trouva, je ne sais comment, Fort loin du poulailler, berceau de son enfance. Florian, Fables,1792, p. 95.
P. méton. Ensemble de volailles ayant le même abri. Le renard n'est dangereux pour les poulaillers qu'au printemps, quand il nourrit sa famille (A. France, Lys rouge,1894, p. 60).L'aide publique était réservée par le gouvernement aux poulaillers petits et moyens avec le souci de créer un supplément de ressources dans le plus grand nombre possible d'exploitations de l'Ouest (Wolkowitsch, Élev.,1966, p. 158).
2. P. anal., fam. Petite maison vieille et sans confort. Synon. bicoque.Les haies, les fossés, les arbres, les buissons, feront feu sur vous de tous côtés, (...) vous ne trouverez pas, quelque part que vous alliez, une hutte, un poulailler qui n'ait garnison contre vous (Courier, Pamphlets pol.,Au réd. « Censeur », 1820, p. 47).Il me dit que j'étais le plus économe des êtres... Sa remarque touchant mon poulailler dont personne autre que moi ne se contenterait, et l'objection de mes amis à monter mes trois étages, m'avaient chassé du Temple (Blanche, Modèles,1928, p. 231).
3. Vieilli. Personne qui fait commerce d'œufs et de volailles. Synon. usuel volailler. (Dict. xixeet xxes.).
P. méton. Voiture du marchand d'œufs et de volailles; p. anal., vieille voiture. J'ai fait 4 jours et 4 nuits de route dans une espèce de poulailler, faute de place. Je ne sais qui fait que, sur les routes de Suisse, il y a des 30 voyageurs qui attendent des places dans toutes les villes (Balzac, Corresp.,1833, p. 380).
B.− THÉÂTRE, fam. Galerie supérieure, très éloignée de la scène, où les places sont les moins chères. Synon. vieilli paradis.Le peintre qui siégeait aux stalles du bas, et l'étudiant en vareuse rouge qui nichait en haut, au poulailler, s'égosillèrent de plus belle (...), à la grande joie des spectateurs que la pièce ennuyait à mourir (Huysmans, Marthe,1876, p. 16).[Dans le théâtre à l'italienne] la salle, axée verticalement, empilant ses étages, balcons et galeries, depuis le parterre jusqu'au poulailler, n'est plus conçue pour le spectacle (Serrière, T.N.P.,1959, p. 58).
P. méton. Public qui occupe cette galerie. La bataille continue ainsi, entre les acteurs, un immense public de l'orchestre et des loges, qui applaudit, et tout le poulailler, qui veut à force de cris (...) faire tomber la toile (Goncourt, Journal,1865, p. 224):
2. Quand j'avais dix-huit ans (...), les trépignements et les ovations que la Traviata déchaînait au paradis, me faisaient sourire et hausser les épaules. Je juge aujourd'hui que j'étais un nigaud et que le poulailler ne se trompait pas en cédant à cette musique ravissante. Mauriac, Journal 3,1940, p. 244.
Prononc. et Orth. : [pulɑje], [-a-]. Littré, Passy 1914, Barbeau-Rodhe 1930, Pt Rob., Warn. 1968, Lar. Lang. fr. [-ɑ-]; Martinet-Walter 1973 [-a-] (12/17), [-ɑ-] (5/17). Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol et Hist. 1. a) 1260 « marchand d'œufs ou de volailles » poulaillier a Paris (Étienne Boileau, Métiers, éd. R. de Lespinasse et Fr. Bonnardot, I, titre LXX, I, p. 147); ,,vx ou rural`` ds Rob. 1962; b) 1798 « voiture de marchand d'œufs et de volailles » (Acad. [1691 « vieille voiture » Regnard d'apr. Lar. Lang. fr.]); 2. 1389 « petite construction où on élève des poules, des volailles » (Reg. crim. du Châtel., I, 148 ds Gdf. Compl.); p. anal. 1767 « habitation misérable ou de petites dimensions » (Voltaire, Corresp., Paris, Garnier, t. 13, p. 28); 3. 1834 théâtre « galerie la plus élevée où se trouvent les places les moins chères » (Land.); 1865 « les spectateurs qui occupent ces places » (Goncourt, loc. cit.). Dér. de poulaille*; suff. -ier*. Fréq. abs. littér. : 156. Bbg. Quem. DDL t. 2.