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POTACHE, subst. masc.
A. − Fam. Collégien, lycéen. La fameuse unité de lieu du théâtre classique, cette tarte à la crème bonne à donner des indigestions à tous les potaches de France et de Navarre, admet ainsi une signification plus généreuse, non pas l'unité réaliste mais l'unité idéale d'un lieu poétique (Serrière,T.N.P., 1959, p. 74).
En partic. ,,Élève interne`` (Esn. 1966). Je me sentais (...) brusquement ramené de vingt ans en arrière, au temps où, pauvre potache, je regagnais le collège les soirs de rentrée (Courteline,Conv. Alceste, Margot, 1888, p. 68).Dulac est mon plus vieil ami. À Louis-le-Grand où nous étions ensemble en sixième, lui «potache», moi externe libre, je lui achetais chez l'herboriste des feuilles de mûrier pour les vers à soie qu'il élevait dans son pupitre (Coppée,Contes rap., 1889, p. 128).C'est le visage du potache, du potache pauvre que personne n'attend au parloir (Bernanos,Enf. humil., 1948, p. 162).
Empl. adj. Qui a les caractéristiques du collégien, du lycéen. Esprit potache. Vous allez voir ce soir comme ce gosse joue bien la musique de Vinteuil. Il me renverse; à son âge, avoir une compréhension pareille tout en restant si gamin, si potache! (Proust,Prisonn., 1922, p. 219).
B. − P. anal. Personne sans expérience, naïve. Il entendait avec étonnement ses voisins de table parler de philosophie ou de littérature. Il se sentait, là, petit garçon, potache (Larbaud,F. Marquez, 1911, p. 31).
Prononc. et Orth.: [pɔtaʃ]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1858 «élève interne» (lycéens d'apr. Esn.); 2. 1865 «collégien» (Larch.). Prob. dér. régr. de potachien «élève d'un lycée ou d'un collège de province» (1830-48 d'apr. Titeux, St-Cyr, 1898, p.329); «collégien» (1858 Larch. d'apr. Esn.), que les uns (v. Larch. t.9 1859 et Pauli, p. 29) expliquent par une méton. de pot-à-chien «haut chapeau rond des pensionnaires» (1840-48, collégiens Metz d'apr. Esn.), les autres (Bl.-W.3-5) par une réduction de pot-à-chien, comme appellation injurieuse d'un élève sot (1874, Lar. 19e, s.v. potache) et Esn., par une nouvelle suffixation d'apr. collégien, d'un potagiste «demi-pensionnaire», att. selon lui au xvies. mais dont nous n'avons pas trouvé trace. Guir. Lex. fr. Étymol. obsc. dérive potache, auquel il attribue le sens de «celui qui partage le pot» (d'apr. copain, compagnon «celui qui partage le pain»), de pot «marmite, récipient» (v. pot1). Fréq. abs. littér.: 32.