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PORTEFAIX, subst. masc.
Vieilli. Celui dont le métier consiste à porter des fardeaux. Synon. mod. porteur.Portefaix arabe, de Colombo; société des portefaix de Marseille; portefaix chargé de paquets. L'éternel portefaix, courbé, traînant et tirant, tête basse, sans regarder le ciel, sans penser, sans s'élever jamais à l'invention (Michelet, Oiseau,1856, p. 298).[La diligence] était assaillie par un troupeau de portefaix qui se disputaient les bagages, et vomissait de ses flancs jaunes des gens engourdis (Vallès, J. Vingtras,Enf., 1879, p. 57).V. fardeau ex. 1 :
Greatauk vit déboucher du palier une longue file de portefaix, qui venaient décharger dans la salle leurs crochets lourds de papiers, et il aperçut l'ascenseur qui s'élevait en gémissant, ralenti par le poids des dossiers. A. France, Île ping.,1908, p. 282.
[Comme terme de compar.]
[Aspect physique, vigueur] Taillé comme un portefaix, avoir des mains de portefaix; allure de portefaix. M'allongeant un grand coup de coude, elle me jeta à bas avec une vigueur qui eût fait honneur à un portefaix (Musset, Hist. merle bl.,1854, p. 66).Très grand, taillé en force, avec des épaules de portefaix, ce géant se mit tout à coup à fondre et à s'affaisser sur lui-même (Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 249).
[Comportement jugé grossier] Injures, langage de portefaix; parler comme un portefaix. Alors seulement il [Jansoulet] se souvint qu'il l'était [homme public]. Qui s'en serait douté à le voir ainsi essouflé et tête nue comme un portefaix qui sort d'une rixe sous les regards avides, railleurs à froid, du rassemblement en train de se disperser? (A. Daudet, Nabab,1877, p. 56).Un banquier, un notaire, un avocat s'insultaient comme des portefaix (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 284).
P. métaph. [Rois] (...) Je vous dis seulement que ce vil portefaix, Votre siècle, commence à trouver vos altesses Lourdes d'iniquités et de scélératesses (Hugo, Légende,t. 1, 1859, p. 386).
Prononc. et Orth. : [pɔ ʀtəfε]. Ac. 1694 : portefaix; 1718-1762 : porte-faix; dep. 1798 : portefaix (id. ds Littré, Lar. Lang. fr.). Rob. : porte-faix (vx) ou portefaix. V. porte-. Étymol. et Hist. 1. Ca 1271 « celui qui fait métier de porter des fardeaux » ici nom propre Benvenu Portefays (Cens et rentes dus au comte de Poitiers à Niort au XIIIes., éd. H. Clouzot, Paris et Niort, 1904, p. 46); 1332 porteffais (Proc. crim., ap. Denys d'Aussy, Reg. de S.-Jean d'Angely, I, 107 ds Gdf. Compl.); 1538 porte-faix (Est.); 2. 1845 « homme brutal et grossier » (Besch.). Comp. de l'élém. de compos. porte-* et de faix*. Fréq. abs. littér. : 133. Bbg. Quem. DDL t. 17.