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PORTE-VOIX, subst. masc.
Instrument portatif de forme tronconique dont on place la partie la plus étroite contre la bouche et qui est destiné à amplifier la voix pour la transmettre à une certaine distance. Embouchure, pavillon d'un porte-voix. Les autres avaient beau lui crier qu'il était ridicule avec leurs porte-voix et leurs drapeaux blancs, la reddition de la France était un fait qui ne le concernait en rien (Anouilh, Répét.,1950, i, p.20).V. braillard ex. 8 et héler A ex. de Chateaubriand.
Les mains en porte-voix. Les mains placées autour de la bouche faisant office de porte-voix. Elle l'aperçut, agita les bras, et, tout de suite, les mains en porte-voix, questionna: −«Reçu?» (Martin du G., Thib.,Belle sais., 1923, p.902).Il pousse le cri des montagnes entre ses mains qu'il tient en porte-voix autour de sa bouche: «Hohé...» (Ramuz, Derborence,1934, p.138).
Se faire un porte-voix de ses deux mains. Mettre ses mains autour de la bouche pour amplifier sa voix. Le commandant Hervé (...) revint à sa lorgnette et à ses observations. Le petit aide de camp éclata de rire. −Je vous dis, commandant, reprit-il en se faisant un porte-voix de ses deux mains, je vous dis que la marée vous gagne, et que vous allez vous noyer (...) entendez-vous! (Feuillet, Bellah,1850, pp.10-11).
P. méton. Dispositif constitué d'une partie de même forme prolongée par un tuyau reliant différents niveaux ou différentes pièces, destiné à transmettre la voix. Synon. usuel tube acoustique.Le capitaine, debout sur sa passerelle, ayant crié par le porte-voix qui descend dans les profondeurs de la machine: «En route!» (Maupass., Contes et nouv.,t.1, Découv., 1884, p.956).V. acoustique ex. 4.
P. anal. ou au fig. Personne ou chose qui fait connaître quelque chose en l'amplifiant. La religion est le porte-voix de l'autorité (Constant, Esprit conquête,1813, p.258).Je cherche à devenir dans la mesure de mes forces le porte-voix et le porte-drapeau des insoumis (Vallès, J. Vingtras,Bachel., 1881, p.348):
. luce: (...) «Consentiriez-vous à jeter votre Semeur dans la mêlée? (...) Non, non, écoutez-moi, mon ami. Il faut réfléchir. Voilà deux ans que, pour créer cette revue, vous vous êtes donné, sans restriction. Votre Semeur est en plein élan. Eh bien, s'il devient mon porte-voix, tout est compromis; c'est la faillite probable de tous vos efforts...» Martin du G., J. Barois,1913, p.371.
Prononc. et Orth.: [pɔ ʀtəvwa]. Ac. 1718: porte-voix; 1740-1798: portevoix; dep. 1835: porte-voix, plur. des porte-voix (id. ds Littré, Rob., Lar. Lang. fr.). V. porte-. Étymol. et Hist.1. 1680 «tube ou cornet destiné à faire entendre la voix au loin» (Rich.); 2. 1774 fig. en parlant d'une pers. (Beaumarchais, Mém. contre M. Goëzman ds OEuvres compl., éd. Furne, t.3, p.229: le porte-voix du comte de la Blache [...] chargeait ses plaidoyers des plus grossières injures); 3. 1850 expr. (Feuillet, loc. cit.). Comp. de l'élém. de compos. porte-* et de voix*. Fréq. abs. littér.: 88.