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PORPHYRISER, verbe trans.
Réduire en poudre très fine une substance en la broyant (à l'origine sur une table ou dans un mortier de porphyre). Homais tenait à faire son café sur la table, l'ayant d'ailleurs torréfié lui-même, porphyrisé lui-même, mixtionné lui-même (Flaub., MmeBovary,t.2, 1857, p.178).Les os de boeuf ou de mouton étant calcinés, il porphyrisait le charbon resté dans le creuset (Rouberty, Sucr.,1922, p.54):
1. Lorsque le mélange a la consistance convenable, le porphyriser, et conserver le savon dans un vase de faïence. Kapeler, Caventou, Manuel pharm. et drog.,t.2, 1821, p.653.
BEAUX-ARTS, PEINT. Réduire en poudre très fine les matières colorantes servant à fabriquer les couleurs. Et, par ce fait, [le mouvement de rotation] permet de pulvériser, triturer et porphyriser les couleurs (Manuel du fabricant de couleurs,t.2, 1884, p.302).
Au part. passé en empl. adj. Réduit en poudre très fine. Pour lors on fera prendre pendant une quinzaine de jours, tous les jours un bol un peu astringent de dix ou douze grains, soit de corail porphyrisé, soit de sang-dragon (Geoffroy, Méd. prat.,1800, p.532).Porphyrisé avec de l'eau, il [le cinnabre] se réduit en une poudre homogène d'un rouge vif (Kapeler, Caventou, Manuel pharm. et drog.,t.1, 1821, p.195):
2. ... j'ai vu des marchands parcourir les rues et vendre aux ménagères toutes les poudres et tous les liquides en usage pour le polissage et le nettoiement: (...) briques anglaises pour les planchers, grès porphyrisé pour les dalles de marbre... Du Camp, Hollande,1859, p.153.
REM.
Porphyriseur, subst. masc.a) Ouvrier chargé de réduire une substance en poudre très fine. Cet homme n'avait pas le ton de cierge des convalescences (...); ce n'était pas encore la chair poussiéreuse, tournée au gris, des porphyriseurs des tabacs qu'on prise (Huysmans, Là-bas,t.1, 1891, p.50).b) Appareil destiné à réduire une substance en poudre impalpable. Porphyriseur de laboratoire, avec mouvement du mortier, pour amener des petits échantillons à une extrême finesse (Catal. instrum. lab. (Prolabo), 1932, p.37).
Prononc. et Orth.: [pɔ ʀfiʀize], (il) porphyrise [-ʀi:z]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1728 (P. Fauchard, Le Chirurgien dentiste ou traité des dents, I, p.55 ds Quem. DDL t.3). Dér. de porphyre*; suff. -iser*.
DÉR.
Porphyrisation, subst. fém.Action de réduire une substance en poudre très fine. Porphyrisation facile; augmenter la porphyrisation. On achève la grande division nécessaire aux réactions par une porphyrisation faite à sec entre deux meules horizontales (Wurtz, Dict. chim.,t.1, 1869, p.377).Nocard a cherché vainement à communiquer la maladie, en insufflant dans la trachée de la poussière obtenue par la porphyrisation de la sérosité virulente, desséchée purement dans le vide (Nocard, Leclainche, Mal. microb. animaux,1896, p.257).Au cours de cette porphyrisation, il [l'oxyde rouge de mercure] perd sa coloration rouge (Lebeau, Courtois, Pharm. chim.,t.1, 1929, p.368). [pɔ ʀfiʀizasjɔ ̃]. 1reattest. 1765 (Encyclop. t.13, s.v. porphyre); de porphyriser, suff. -(a)tion*.