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PLIURE, subst. fém.
A. − Action, manière de plier (des feuilles de papier, des enveloppes). Parmi ces enveloppes larges, timbrées de noms de commerce et dont le papier, la pliure sentaient le bureau, la hâte de l'expédition (A. Daudet, Fromont jeune, 1874, p.348).La pliure est manuelle dans le format in-folio, où la feuille est pliée 2 fois (Civilis. écr., 1939, p.10-16).
B. − Marque laissée à l'endroit où une chose a été pliée. Synon. pli.Pliure d'une étoffe. Pour que la pièce de linge soit bien plate, appuyer fortement le fer sur chaque «pliure» (Lar. mén.1926, p.1046).L'encart se dit du carton simple ou double qui, dans les formats divisés par cahiers, se détache à la pliure pour être intercalé dans le cahier (É. Leclerc, Nouv. manuel typogr., 1932, p.315).
− P. métaph. Ce secret qu'Alain définit là en des termes si justes n'est-il pas déjà celui d'un Bossuet, d'un Gorki, d'un Voltaire même en ses contes écrits dans la langue la moins rétive apparemment aux pliures de l'utilité? (Arts et litt., 1935, p.50-15).Une certaine pliure du temps propre à ce monde où j'avais eu l'extrême faiblesse de suivre mon guide, permettait au spectacle nocturne et au spectacle diurne de se dérouler côte à côte (Cocteau, Fin Potomak, 1940, p.67).
− P. anal. Marque laissée par un pli. Synon. creux.Pliure du bras, du coude, du genou.
Prononc.: [plijy:ʀ]. Étymol. et Hist.1. 1314 plieure du coude «jointure» (Henri de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos, § 285); 2. a) 1538 «action, manière de plier quelque chose» (Est. d'apr. FEW t.9, p.69b); b) 1799 «action de plier les feuilles de papier» (Bertrand-Quinquet, Impr., p.85); 3. 1588 «marque formée par un pli» (Montaigne, Essais, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, I, 40, p.253). Dér. de plier*; suff. -ure1*.