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PLASTICIEN, -IENNE, subst.
A. − [Corresp. à plastique I A] Artiste, généralement peintre ou sculpteur, dont le propre est de donner des formes une représentation esthétique. Le mécanisme de la création artistique est bien mystérieux: on dirait parfois qu'en chaque individu, le plasticien méprise profondément l'idéaliste, et le dupe en travaillant pour son propre compte (Lhote, Peint. d'abord, 1942, p.174):
. «Le plasticien est tout. Voyez Michel-Ange ou Raphaël: ils sont architectes, poètes, etc. Parce que le plasticien rend sa forme d'une façon concrète, il aurait pu la rendre de toute autre façon.» En sorte que selon lui, le plasticien est un être universel... Goncourt, Journal, 1860, p.789.
− P. anal., en appos. avec valeur d'adj. De grands noms se sont mis à défiler qu'il a soigneusement étiquetés: écrivain musical, écrivain plasticien, beauté grammaticale, etc. (Du Bos, Journal, 1921, p.36).
B. − [Corresp. à plastique I D] Tous ceux qui −des chirurgiens plasticiens eux-mêmes à l'ordre des médecins, sans omettre les associations de consommateurs −constatent, chaque jour, les ravages provoqués par ce qui a pu être nommé le «racket de la beauté» (Le Monde, 20 juin 1979, p.13, col. 2).
C. − Subst. masc. ,,Ouvrier façonnant les matières plastiques (...) en vue de réaliser des objets divers`` (Mét. 1955).
Prononc.: [plastisjε ̃], fém. [-jεn]. Étymol. et Hist. 1. a) 1860 subst. «celui qui recherche l'expression de la beauté par la reproduction ou la création de formes» (Goncourt, loc. cit.); b) 1919 adj. sensibilité plasticienne (Benda, Belphégor, Paris, Émile-Paul frères, p.40); 2. 1955 (Mét.); 3. 1970 chir. (Rob. Suppl.). Dér. de plastique*; suff. -ien*. Fréq. abs. littér.: 12. Bbg. Quem. DDL t.3, 7.