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PLAGIAIRE, subst.
A. − Subst. masc. HIST. [À Rome] Celui qui était accusé de détourner pour les vendre des esclaves appartenant à autrui, ou de vendre comme esclaves des personnes libres. En droit romain, au sens propre du mot, le plagiaire, c'était l'homme oblique qui détournait les enfants d'autrui (A. France, Vie littér., 1892, p.159).
B. −
1. ARTS, LITT. Personne coupable de plagiat. Synon. imitateur; (littér.) compilateur, démarqueur.Hume n'était point le plagiaire de Rapin-Thoiras, pour avoir dit, après lui qu'Élisabeth était fille de Henri VIII (...) M. Lacretelle n'était point plagiaire de M. Anquetil pour avoir traité après lui le sujet de la guerre de la Ligue (Stendhal, Corresp., 1816, p.6).Le copiste, le plagiaire [Huet] des dessins, des motifs, des procédés même de Boucher (E. de Goncourt, Mais. artiste, t.1, 1881, p.93):
. Jean-Jacques classa dès lors Mably au nombre de ses ennemis et méprisa en lui quelqu'un qui, tout proche de sa pensée, vivait sans risques, un plagiaire qui donnait aux idées qu'il lui volait le ton convenable et prudent d'un nouveau conformisme. Guéhenno, Jean-Jacques, 1952, p.167.
En empl. adj. Qui commet des plagiats. Auteur plagiaire (Ac.).Il ne restait qu'à (...) parler encore, tard dans la nuit, de l'art bien sûr, mais surtout des peintres sans talent, plagiaires ou intéressés, qui n'étaient pas là (Camus, Exil et roy., 1957, p.1635).
2. P. ext. Plagiaire (de qqn; de qqc.).Personne qui imite (une autre personne, son comportement). Synon. imitateur A.«Dites-moi, Stephen, connaissez-vous rien d'aussi bête et d'aussi creux que l'imitation et le plagiat?» Stephen rougit d'impatience. Des assistants pensèrent que c'était de la part de Schmidt une manière de lui reprocher la ressemblance qui existait entre eux et que le plagiaire était Stephen (Karr, Sous tilleuls, 1832, p.275).Le satellite de Michel Gritti était le cavalier Vespasiano, qui (...) se montrait le plagiaire exalté de sa bravoure et de ses déportements (Feuillet, Onesta, 1848, p.206).
Prononc. et Orth.: [plaʒjε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.A. Adj. 1555 Poëtes plagiaires (Ch. Fontaine, Les Ruisseaux, p.349 ds Raymond, L'Infl. de Ronsard, Paris, 1965, 1repart., p.58). B. Subst. 1584 plagiere «personne coupable de plagiat» (A. Thevet, Les Vrais pourtraits et vie des hommes illustres ds Gdf. Compl.). Empr. au lat. plagiarius «celui qui débauche et recèle les esclaves d'autrui» (d'où le sens de «voleur d'enfants» att. à la fin du xvies., v. Hug.), dér. de plagium «délit commis par le plagiaire», lui-même issu du gr. π λ α ́ γ ι ο ς, v. plage2*. Fréq. abs. littér.: 54. Bbg. Quem. DDL t.12.