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PLACARDER, verbe trans.
A. − [Corresp. à placard2A]
1. [Le suj. et l'obj. désignent une pers.] Vieilli. Diffuser un placard contre quelqu'un; railler, diffamer quelqu'un par des écrits injurieux. (Dict. xixes. et xxes.). Placarder des ennemis. Placarder ses adversaires politiques (Lar. 19e).
2. [Le suj. désigne une pers.] Qqn placarde qqc.1(sur qqc.2).Afficher quelque chose (sur une surface). On placardait encore sur les murs une proclamation dans laquelle un roi qui venait de fuir disait: Je reste avec vous (Jouy, Hermite, t.5, 1814, p.189).La veille de leur départ, elles [les Kommandanturs] placardaient encore des avis: «J'ordonne...» (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p.394).Le premier homme que je vis fut le garde-champêtre qui, sur le mur de l'église, placardait l'affiche blanche (Guéhenno, Journal «Révol.», 1938, p.195).
Empl. abs. Tirez ça et placardez! vite! d'autant qu'ils collent de leur côté des affiches! (Sardou, Rabagas, 1872, III, 12, p.150).Tandis que sur ses talons les concierges et les boutiquiers arrachaient ses affiches, il allait traînant son attirail (...) et il placardait studieusement (A. France, Île ping., 1908, p.270).
P. anal.
Fam. Appliquer grossièrement et en abondance une matière quelconque (sur quelque chose). Synon. plaquer.Placarder de la pommade (Littré).
MAR. Appliquer une pièce de toile aux endroits usés d'une voile. (Dict. xixeet xxes.).
3. [Le suj. désigne une pers. ou une chose] Recouvrir quelque chose (de placards, d'affiches).
a) Qqn placarde qqc.2de qqc.1Le public doit former son jugement sur les faux dont le gouvernement placarde nos murailles (Clemenceau, Vers réparation, 1899, p.324).
Empl. passif. Sa maison, du haut en bas, est placardée d'inscriptions écrites en anglaise, en ronde, en moulée (Flaub., MmeBovary, t.1, 1857, p.82).
b) Qqc.1placarde qqc.2.En dépit des recommandations et invitations au calme qui placardent les murs de la ville (Gide, Journal, 1949, p.155).
B. − [Corresp. à placard2B] IMPR. Qqn placarde qqc.Imprimer en placard. Placarder des épreuves. Placarder un ouvrage (Lar. Lang. fr.).
Prononc. et Orth.: [plakaʀde], (il) placarde [plakaʀd]. Att. ds Ac. 1694 et dep. 1762. Étymol. et Hist.1. a) 1611 «publier sous forme de placards, afficher sur un mur» (Cotgr.); b) 1636 placarder qqn «publier (contre quelqu'un) un placard» (Monet); c) 1798 placarder un mur (Ac.); d) 1845 «mettre en placard d'imprimerie» (Besch.); 2. 1845 menuis. «recouvrir d'un placard, masquer par un placard» (ibid.); 3. a) 1859 «coudre des placards sur la voile d'un bateau, aux endroits où elle s'use» (Bonn.-Paris); b) 1869 placarder de la pommade (Littré). Dér. de placard1 et 2; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 50.
DÉR. 1.
Placardage, subst. masc.Action de placarder (une affiche, un avis). Le placardage d'une affiche. On avait dit: «Pas trop d'affiches.» Et maintenant on est convaincu que les placardages massifs de Pompidou ont rendu (Le Nouvel Observateur, 9 juin 1969, p.17, col. 4). [plakaʀda:ʒ]. 1reattest. 1957 canad. (Bél.: Action de «mettre un avis sur une maison dont les habitants sont atteints d'une maladie contagieuse»; de placarder, suff. -age*.
2.
Placardeur, subst. masc.,peu usité. Celui qui affiche des placards. (Dict. xixeet xxes.). [plakaʀdoe:ʀ]. 1reattest. 1789 (Beaumarchais, Requête à MM. les représentants de la commune de Paris ds OEuvres compl., 1809, t.5, p.56); de placarder, suff. -eur2*.