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PLACAGE, subst. masc.
I. − [Corresp. à plaquer I]
A. − Opération qui consiste à plaquer quelque chose sur quelque chose; p.méton. ce qui est plaqué, le revêtement.
1. [Par revêtement de feuilles ou de couches] Le placage se décolle. Il est probable (...) qu'on suspendait, pour les cérémonies, des tapis dans la courbe de l'abside [des basiliques], devant les placages de marbre qui couvraient ses parois (Lenoir, Archit. monast., 1856, p.203).
ÉBÉN. ,,Travail (...) qui consiste à coller de minces feuilles de bois plus ou moins précieux sur un bâti de bois ordinaire. Le mot désigne également l'ouvrage. Ainsi on dit: une commode en placage de loupe d'orme`` (Fonv. 1974).
MAR. ,,On nomme placage une sorte de doublage en bouts de planches de chêne, qu'on cloue tribord et bâbord sur les joues d'un grand bâtiment`` (Will. 1831).
MÉTALL. ,,Méthode de protection d'un métal ou alliage commun (...) qui consiste à le recouvrir sur une face ou sur les deux, d'une plaque ou feuille de faible épaisseur d'un métal ou alliage plus noble ou plus résistant`` (Bader-Th. 1962). Le placage est une méthode de recouvrement dans laquelle les métaux sont appliqués l'un sur l'autre à l'état solide (Gasnier, Dépôts métall., 1927, p.136).
2. ALPIN. Couche de glace, de neige durcie. Alors, celle-ci [l'arête] surgit subitement, si cuirassée par des placages de neige et de glace que nous lui tournons le dos, sans la moindre hésitation (R. alpine, vol. 26, p.103 ds Quem. DDL t.27).
3. SYLVIC. ,,Opération qui consiste à enlever une parcelle d'écorce afin d'appliquer une marque sur le tronc d'un arbre`` (Fén. 1970).
B. − Au fig. Ce qui est ajouté artificiellement, surajouté. Cette réflexion n'est pas un placage de morale, elle donne la raison de bien des malheurs incompris (Balzac, Cous. Bette, 1846, p.269).Le Nabab, le nouveau livre de Daudet: trop de condescendance pour les goûts littéraires du gros public, trop de placage de vertu pour faire accepter la laide réalité, trop de timidité (Goncourt, Journal, 1877, p.1206).
MUS. Sous le tapotage et les placages de ses terribles grands doigts, le piano était si souvent mis à mal, qu'elle avait pris le parti d'attacher à sa personne (...) un vieil accordeur (E. de Goncourt, Faustin, 1882, p.303).
II. − [Corresp. à plaquer II] Pop., fam. Le fait d'abandonner. Synon. plaquage (dér., s.v. plaquer).Sitôt tronché, sitôt la fuite: Dix de plume et l'placag' tout d'suite (Bruant1901, p.1).
Prononc. et Orth.: [plaka:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. a) 1392 «plâtrage de torchis» (ap. Ewald, p.270); b) 1803 «mortier liquide» (Boiste); 2. a) 1676 «application sur une matière d'une plaque de matière plus précieuse» (Félibien, p.696); b) 1751 «morceau d'une oeuvre qui semble ajouté après coup, qui ne fait pas corps avec le reste de l'ouvrage» (Collé, Journ., I, 287 ds Brunot t.6, p.1399); c) 1831 mar. (Will.). Dér. de plaquer*; suff. -age*. Fréq. abs. littér.: 26. Bbg. Gohin 1903, p.370. _Sculpt. 1978, p.657.