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PIQUAGE, subst. masc.
A. − [Corresp. à piquer I]
1. Action de percer (quelque chose) avec une pointe, un instrument aigu. Submergées par la besogne civique, les convois de conspirateurs, les perquisitions chez les muscadins, les piquages de matelas chez les fédéralistes (...), les armées n'avaient plus le temps de se battre (Morand, P. de Saligny,1947, p.197).
2. Spéc. [Corresp. à piquer I B]
a) Arg. Action de prendre, de voler. (Ds Grison, Paris, 1882, p.41).
Piquage de fûts. Vol de liquides (vin, alcool, huile, etc.) pratiqué en perçant au moyen d'un foret les fûts laissés en consigne au dépôt de marchandises des gares. (Ds France 1907).
Piquage d'once. ,,Vol qui se pratique chez les producteurs de soie quand on subdivise un paquet de soie en portions plus petites`` (Littré; dict.xixeet xxes.).
b) Action de perforer un matériau servant de support et utilisé à diverses fins.
α) Jeu éducatif consistant à tracer en pointillé, avec une aiguille ou un poinçon, le contour d'un dessin sur du papier ou du carton, pour qu'il puisse éventuellement être détaché de son support. Les fournitures pour le travail manuel, obligatoire tous les jours de trois heures et demie à quatre heures; de la paille de différentes couleurs pour le tressage, du papier en bande pour le tissage, du carton pour le piquage, des perles, de la laine, etc. (Frapié, Maternelle,1904, p.69).
β) COUT. Action de perforer les cartons utilisés pour la confection des tissus façonnés; résultat de cette action. Pour opérer le piquage des cartons l'ouvrier (...) [utilise] une matrice en fer percée de trous dont l'écartement est égal à celui des aiguilles de la mécanique [Jacquard] (Araud, Ch. Thomas, Fabric. drap,1921, p.119).
c) SYLVIC. Opération consistant à rafraîchir les entailles faites sur le tronc des pins, afin d'en tirer de la résine. Durant les grandes chaleurs, lorsque la gemme suinte davantage à travers les fibres amollies, le résinier fait des piquages supplémentaires (Pesquidoux, Chez nous,1921, p.121).
d) TECHNOL., BÂT. Action de pratiquer des entailles dans les pierres, les moellons, afin de les rendre moins lisses. On achève de garnir le pourtour avec les menus matériaux provenant du piquage (Bourde, Trav. publ.,1929, p.151).
B. − [Corresp. à piquer II]
1. Action de transpercer, de fixer (quelque chose sur quelque chose) en traversant à l'aide d'une pointe. Piquage de photos au mur. M. Rezeau nous confia ses filets, avec mission de ramasser toutes les mouches sans distinction (...). Il fit mieux encore: il nous embaucha dans ses travaux d'étalage et de piquage (H. Bazin, Vipère,1948, p.106).
2. Spéc. [Corresp. à piquer II B]
a) COUT. Action de piquer à la machine, d'assembler les pièces d'un vêtement; résultat de cette action. Pour faire la première préparation au piquage de la poche-côté, il suffit de suivre les indications données par la figure 8 (Gendron, Métier tailleur,1927, p.18).
b) TECHNOL. Branchement d'une canalisation annexe sur une autre plus importante. Un piquage de raccordement. Toutes les canalisations sont apparentes (Arts et litt.,1936, p.10-6).
C. − [Corresp. à piquer III B]
1. IMPR. Action de fixer sur la carte à piquer les épreuves lithographiques qui doivent être reportées sur pierre ou sur zinc, en les frappant à l'aide d'une pointe. L'ouvrier reporteur pique ces épreuves, impression en dessus, sur une feuille de carton portant le tracé préalable de mise en place. Ce piquage se fait à l'aide d'une pointe fine que l'on tapote sur l'épreuve tenue en bonne position sur le carton (Civilis. écr.,1939, p.10-6).
2. TECHNOL. Action de frapper un objet, un matériau, pour en détacher certains fragments ou un corps étranger (rouille, tartre, etc.). La chaudière étant vidée, on enlève le tartre par piquage (Champly, Nouv. encyclop. prat.,t.17, 1927, p.149).Les houilles grasses ont au contraire une tendance à s'agglomérer qui, obligeant à des piquages fréquents, sont une cause d'irrégularité et de refroidissement (Barnerias, Aciéries,1934, p.110).
Prononc. et Orth.: [pika:ʒ]. Homon. picage. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist.1. a) 1803 «action de repiquer les meules» (Boiste); b) 1845 «taille spéciale donnée à certaines pierres» (Besch.); c) 1869 «action du soc qui s'enfonce dans le sol» (Littré); d) 1874 cout. (Lar. 19e); 2. a) 1869 piquage d'once «vol qui se pratique chez les producteurs de soie» (Littré); b) 1878 «fait de percer un fût de vin et soustraire une partie de son contenu» (Lar. 19eSuppl.). Dér. de piquer*; suff. -age*. Bbg. Dossiers de mots: manutention. Néol. Marche. 1979, no9, pp.77-78.