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PHYSIOLOGISTE, adj. et subst.
A. − Adj. et subst. (Personne) qui s'occupe de physiologie. Les physiologistes ont prouvé que tous les mouvemens vitaux sont le produit des impressions reçues par les parties sensibles (Cabanis, Rapp. phys. et mor., t.1, 1808, p.72).Devons-nous supposer que les hygiénistes et les chimistes physiologistes se sont trompés dans l'organisation de la vie de l'individu, comme les politiciens, les économistes et les financiers dans celle de la vie de la nation? (Carrel, L'Homme, 1935, p.212).En dehors de la France et de l'Allemagne, il existait, au début du XIXesiècle, des physiologistes ingénieux et dont les contributions à la connaissance des fonctions de l'organisme animal ne sont pas négligeables (Hist. gén. sc., t.3, vol.1, 1961, p.478).
P. anal. Écrivain ou artiste, auteur de descriptions ou de représentations minutieuses de la réalité humaine et sociale. Après avoir dit que Victor Hugo est un peintre et Balzac un physiologiste du monde moral, il [Taine] ajoute: «Dans le monde infini, l'artiste se choisit son monde...» (Zola, Romanc. natur., Stendhal, 1881, p.72).Ses facultés de physiologiste [de Degas] devaient trouver dans l'étude de la femme nue un motif plus capable encore de les manifester (Mauclair, Maîtres impressionn., 1923, p.92).
B. − Adj. Relatif à la physiologie. Études physiologistes (La Madelaine, Chant, 1852, p.98).
REM.
Physiologue, subst.,synon. (supra A).Ce n'est pas que, pour remplir la tâche que je me suis proposée, il n'ait fallu être physicien, chimiste, physiologue, et même un peu érudit. Mais ces études, je les avais faites sans la moindre prétention à être auteur (Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p.22).Hist. de la philos. Philosophe qui estime que seules les causes naturelles et accessibles à l'observation peuvent expliquer les phénomènes de la vie et de la pensée. Les physiologues grecs croyaient retrouver sous tous les phénomènes de la nature une même essence primitive (Lévi-Bruhl, Mor. et sc. moeurs, 1903, p.117).Ainsi que l'a montré Frankfort à propos des physiologues ioniens, il est beaucoup plus difficile qu'on ne l'imagine communément d'échapper à la pensée mythique. L'homme et la nature sont liés et il est encore plus impossible de rationaliser absolument la nature que de soulever la terre avec un levier sans point d'appui (Ruyer, Cybern., 1954, p.31).
Prononc. et Orth.: [fizjɔlɔ ʒist]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. A. Subst. 1. 1669 «naturaliste» (Widerhold Fr.-all.), attest. isolée; 2. 1757 «personne qui fait des recherches de physiologie» (Elemens de chymie [...] trad. du lat. sur la 2eéd. de M. Juncker, avec des notes par M. Demachy, Paris, t.I, 15). B. Adj. 1. 1852 «relatif à la physiologie» les études physiologistes d'un chanteur (La Madelaine, loc. cit.); 2. av. 1889 «qui témoigne des connaissances physiologiques» (Barbey d'Aurevilly ds Lar. Lang. fr.). Dér. de physiologie*; suff. -iste*; au sens A, on emploie parfois physiologue, att. d'abord au sens de «naturaliste» 1522 [éd.] (Corbichon, Des bestes, XVIII, 31 ds Delb. Notes mss) puis «personne qui s'occupe de physiologie», 1825 (Brillat-Sav., loc. cit.); physiologue est empr. au b. lat. physiologus «physicien, naturaliste», lui-même du gr. φ υ σ ι ο λ ο ́ γ ο ς, v. physiologie. Fréq. abs. littér.: 275. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 343, b) 833; xxes.: a) 268, b) 268.