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PHYSIOLOGIQUE, adj.
A. −
1. Relatif à la physiologie. Observation, théorie, considération physiologique. Remarquez que l'explication physiologique ne tient pas. Impossible de justifier par des faits l'hypothèse d'une espèce de prédisposition physique. Les athlètes sont généralement des citoyens paisibles, conformistes en diable (Bernanos,Journal curé camp., 1936, p.1092).À cet instant et à cet instant seulement l'interprétation physiologique de James s'applique exactement aux phénomènes. L'émotion de joie, dans la mesure où on peut encore l'appeler une émotion, se réduit à une survivance physique et à un ébranlement périphérique (J. Vuillemin, Essai signif. mort, 1949, p.126):
1. La nature de ces fonctions, et la manière dont elles s'exécutent, suffiraient pour le prouver: d'ailleurs, la connaissance physiologique de ces organes, c'est-à-dire, celle de leur structure et des mouvemens par lesquels ils se nourrissent et reproduisent sans cesse la cause immédiate de la sensibilité, le démontre avec une évidence que l'oeil peut saisir. Cabanis, Rapp. phys. et mor., t.1, 1808, p.153.
2. Qui concerne le fonctionnement d'un organisme vivant, d'un organe, d'un système organique ou tissulaire particulier. Trouble, malaise, insuffisance physiologique; développement, processus physiologique; altération, anomalie, modification physiologique. L'arthrose est au départ une dégénérescence du cartilage, on peut supposer logiquement qu'elle est au fond l'aboutissant de l'usure physiologique de ce cartilage (Ravault, Vignon,Rhumatol.,1956, p.22).Le médecin juge l'état physique et physiologique des joueurs au repos, et après des efforts plus ou moins codifiés, selon des tests relatifs à la spécialité (J. Mercier, Footb.,1966, p.87):
2. Le zéro de végétation chez la vigne est vraisemblablement inférieur, variable à la vérité avec les cépages, et correspond à la température au-dessous de laquelle l'activité physiologique des organes en voie de croissance est bloquée. Levadoux,Vigne,1961, p.15.
3. Qui concerne l'action d'une substance, d'un médicament, d'une technique thérapeutique, d'un agent physique sur l'organisme, sur un tissu ou un organe. L'action physiologique de l'opium réside en grande partie dans la morphine qu'il renferme (Berthelot, Synthèse chim., 1876, p.116).Les effets physiologiques de l'électricité sur le système nerveux de l'homme consistent en: commotions ou sensations piquantes s'ils se produisent sur les nerfs, contractions s'ils se produisent sur les muscles (Tscheuschner, Prévis. temps, 1919, p.8).Le pétrole et ses dérivés, malgré quelques emplois pharmaceutiques, ont une influence physiologique assez désastreuse sur l'organisme (Chartrou,Pétroles natur. et artif., 1931, p.174).
Sérum, eau, liquide physiologique. Solution saline aqueuse permettant de maintenir en vie des organes ou des tissus isolés, permettant également le lavage des muqueuses et servant de liquide de perfusion. Des cellules peuvent vivre quelque temps en dehors de l'organisme lorsqu'elles sont placées dans un milieu convenable, sérum ou liquide physiologique (J. Rostand, La Vie et ses probl., 1939, p.57).Tous les autres vaisseaux et les nerfs sont ensuite coupés aussi loin que possible du coeur, lequel est alors extrait, puis suspendu par le fil de ligature dans un sérum physiologique (eau salée à 9 p.1000) (Camefort, Gama,Sc. nat., 1960, p.278).
B. − [P. oppos. à psychique ou psychologique] Qui concerne la vie de l'organisme, l'état, les besoins physiques du corps. Carence, misère physiologique. Étudier l'homme tel qu'il est, non plus leur pantin métaphysique, mais l'homme physiologique, déterminé par le milieu, agissant sous le jeu de tous ses organes (Zola, L'OEuvre, 1886, p.175).Du 18 août 1941, date de l'arrivée des Russes à Limburg, au 30 avril 1942, il y eut parmi eux 572 morts, tant par usure physiologique que par assassinat pur et simple, enterrés au cimetière du Stalag (Ambrière, Gdes vac., 1946, p.173):
3. Le rôle de ces plantes d'élection, devenues pour des millions d'hommes une base de nourriture ou un besoin physiologique, a maintes fois attiré l'attention des géographes. Le thé, le café ont fourni à Karl Ritter le sujet d'importants chapitres de l'Erdkunde. Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum., 1921, p.147.
Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. Selon Claude Bernard, ici fidèle à sa tendance générale qui est de ramener tout le physiologique au physico-chimique et d'exclure l'intervention efficiente de la vie, «entité inactive», la fermentation a pour cause non pas un microorganisme ou ferment figuré, mais un ferment soluble qu'engendre le jus de raisin lui-même (J. Rostand, Genèse vie, 1943, p.171).Ces termes peu cartésiens nous obligent à former l'idée d'une pensée organique par laquelle le rapport du «psychique» et du «physiologique» deviendrait concevable (Merleau-Ponty,Phénoménol. perception, 1945, p.92).
REM. 1.
Physiologico -pathologique, adj.Synon. de physiopathologique (dér. s.v. physiopathologie).Après avoir tracé les jalons pour cette conception synthétique de la physiologie et de la pathologie, d'après notre programme nous devrons surtout nous appliquer à faire des analyses physiologico-pathologiques des maladies (Cl. Bernard, Princ. méd. exp., 1878, p.290).
2.
-physiologique, élém. de compos. entrant dans la constr. de termes sav. où il indique une relation avec la physiologie.V. anatomo-physiologique (s.v. anatomo-), neurophysiologique (s.v. neurophysiologie).
Prononc. et Orth.: [fizjɔlɔ ʒik]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. 1547 «qui étudie la nature» poëtes physiologicques (Budé, Institution, ch.10 ds Hug.), attest. isolée; 2. 1751 «relatif à la physiologie» (Encyclop. t.1, s.v. accouchement: Je terminerai cet article par une question physiologique relative à la méchanique des accouchemens); 3. 1822 «(en parlant de l'homme et par opposition à psychique) qui concerne la vie de l'organisme» (Stendhal, Amour, p.123). Empr. au b. lat. physiologicus «physique, naturaliste», lui-même du gr. φ υ σ ι ο λ ο γ ι κ ο ́ ς «qui concerne l'étude de la nature (en partic. celle de l'homme)», de φ υ σ ι ο λ ο ́ γ ο ς, v. physiologie. Fréq. abs. littér.: 1024. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 418, b) 2397; xxes.: a) 756, b) 2259.
DÉR.
Physiologiquement, adv.D'un point de vue, d'une manière physiologique. a) [Corresp. à physiologique A] Les plantes s'organisent physiologiquement, elles revêtent pour s'accommoder aux influences ambiantes une livrée commune, d'après l'altitude, les intempéries, la sécheresse, la chaleur humide (Vidal de La Bl.ds Ann. géogr., 1913, p.296).Bien des points sont encore obscurs dans les sciences de la vie qui intéressent l'alimentation. Il est cependant possible, en opérant avec toute la prudence requise, de proposer des types de rations complètes et physiologiquement équilibrées (R. Lalanne, Alim. hum., 1942, p.123).b) [Corresp. à physiologique B] Je sais bien qu'on alléguera que l'homme aime diminuer l'homme, afin de se grandir lui-même. Ce raisonnement se soutient; mais, physiologiquement, nous ne sommes pas faits ainsi (Alain, Propos, 1930, p.948).L'essentiel est que l'individu croisse, s'enrichisse, se fortifie physiologiquement, intellectuellement, moralement et psychiquement, qu'il assoie logiquement et puissamment sa personnalité (Hist. instit. et doctr. pédag., 1948, p.430). [fizjɔlɔ ʒikmɑ ̃]. 1reattest. 1787 (G. Audiberti, trad.: J. Hunter, Traité des maladies vénériennes, part.2, ch.6, sect.3, p.160 ds Quem. DDL t.20); de physiologique, suff. -ment2*. Fréq. abs. littér.: 57.
BBG.Quem. DDL t.13 (s.v. physiologiquement).