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PHILIPPISTE, subst. masc.
HIST. POL. Partisan du roi Louis-Philippe. De notre temps, il y a en France trois partis: les carlistes veulent reprendre ce qu'ils ont perdu; les partisans du juste-milieu, garder ce qu'ils ont; les républicains, avoir à leur tour ce qu'ont eu les carlistes et ce qu'ont les philippistes (Karr, Sous tilleuls, 1832, p.283).M. et MmeD., qui sont philippistes enragés, qui vont à la cour et qui conséquemment, comme Mmede Sévigné après avoir dansé avec Louis XIV, disent: quel grand roi, ont été très choqués de la manière dont je traitais celui-ci. Mais tu sais que plus j'indigne le bourgeois, plus je suis content (Flaub., Corresp., 1842, p.111).Ma chère petite Didine était un jour allée la voir avec sa mère; Madame Adélaïde lui donna une poupée. Ma fille (...) revint enthousiasmée. Quelques jours après, elle entendait dans le salon de grandes discussions sur les philippistes et les carlistes (...) elle dit à demi-voix: −Moi, je suis adélaïste (Hugo, Choses vues, 1885, p.182).
− Empl. adj. À qui M. Viennet n'a-t-il point adressé d'épîtres, je vous le demande? C'est tantôt à des chiffonniers qu'il écrit, tantôt à des mules, tantôt à M. Thiers. Aujourd'hui, c'est à un poète carliste qui avait engagé le poète philippiste à plaider en vers la cause de Henri V (Mussetds R. des Deux Mondes, 1832, p.736).
♦ Qui est relatif à Louis-Philippe. Ma vie publique commence en 1837, en pleine corruption philippiste (Proudhon, Confess. révol., 1849, p.172).
Prononc.: [filipist]. Étymol. et Hist. 1831 subst. «partisan de Louis-Philippe» (Th. Gautier, G. de Nerval, Profession de foi ds Mat. Louis-Philippe, p.36, note 7); 1832 adj. (Musset, loc. cit.). Dér. du nom de Louis-Philippe; suff. -iste*. V. aussi louis-philippiste rem., s.v. louis-philippard. Bbg. Quem. DDL t.12. _Tournier (M.). Le Vocab. pol. Thèse, Paris, 1976, p.427 (s.v. philippiste-henriquinquiste).