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PESAGE, subst. masc.
[Corresp. à peser I]
A. − Mesure du poids; action de peser (quelqu'un/quelque chose). Instrument, méthode de pesage; pesage à la bascule. Des voyous profitaient du défaut de police pour démantibuler un petit appareil de pesage automatique et le dépouiller de sa recette de gros sous (Gide, Journal, 1914, p.455).Le pesage chez l'épicier exige un certain temps pendant lequel les clients attendent (Stocker, Sel, 1949, p.79):
1. ... quatre pesées au cours de la période du pâturage suffisent pour apprécier les gains ou les pertes de poids vif. Le premier pesage aura lieu 10 jours après la sortie des animaux afin de neutraliser l'influence de la période d'acclimatement, le dernier, 10 jours après la rentrée définitive à l'étable ou à l'écurie. Qq. aspects équip. agric., 1951, p.19.
B. − Spécialement
1. HIPP. Action de peser les jockeys et leur selle avant une course, afin de vérifier que leur poids correspond à celui que doit porter le cheval et, dans le cas contraire, de parfaire ce poids avec des lingots de plomb. Nana (...) se figurait quelque chose de très vaste, une machine monumentale pour peser les chevaux. Comment! on ne pesait que les jockeys! Alors, ça ne valait pas la peine de faire tant d'embarras, avec leur pesage! Dans la balance, un jockey, l'air idiot, ses harnais sur les genoux, attendait qu'un gros homme en redingote eût verifié son poids (Zola, Nana, 1880, p.1396).
P. méton.
(Salle du) pesage. Endroit, inaccessible au public, réservé au pesage. Au milieu des applaudissements, le cheval victorieux se traînait jusqu'au pesage, tout couvert de sueur (Flaub., Éduc. sent., t.2, 1869, p.6).La salle du pesage. (...) une pièce étroite, basse de plafond, encombrée d'une grande balance. C'était comme une salle des bagages, dans une station de banlieue (Zola, Nana, 1880, p.1396).
(Enceinte du) pesage. Enceinte, accessible à tout ou partie des turfistes, située autour de la salle du pesage des jockeys. Lorsque le pesage, très fermé, n'admettait dans sa petite enceinte que le dessus du panier, le coup d'oeil était tout à fait charmant (Gyp, Souv. pte fille, 1928, p.265):
2. Le dimanche, aux courses, les tribunes se garnirent de femmes chargées, appesanties de perles, de diamants. On s'aperçut avec joie que les capitalistes n'avaient pas souffert. Les milliardaires, au pesage, furent acclamés. A. France, Île ping., 1908, p.413.
P. anal. [Dans un vélodrome, un autodrome] Enceinte où les spectateurs peuvent approcher les concurrents. Pourquoi l'enclosure où ils sont admis s'appelle-t-elle le pesage? On n'y pèse rien du tout (L'Auto, 8 juill. 1907ds Petiot 1982).
2. OENOL. Pesage d'un vin. Mesure du degré alcoolique d'un vin. (Dict.xixeet xxes.). Pesage du moût. Mesure de la teneur en glucose du moût (Dict.xixeet xxes.).
Prononc. et Orth.: [pəza:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1321 «action de peser» (A.N. JJ 61, fo1 rods Gdf. Compl.), rare av. le xixes., 1834 (Boiste); terme surtout utilisé dans la lang. des courses 1854 «enceinte fermée de l'hippodrome» (E. Chapus, Le Sport à Paris ds Petiot 1982); 1869 (Littré: Pesage... action de peser les jockeys qui vont courir). Dér. de peser*; suff. -age*; cf. le lat. médiév. pesagium «redevance de pesage» 1200 ds Latham, d'où l'a. fr. pesage «id.» 1236 (Juill., Ch. de S. Lambert, no124, A. Liège ds Gdf. Compl.) encore att. en 1541 ds Nouv. Cout. gén., éd. Bourdot de Richebourg, t.1, p.389. Le fr. au sens «action de peser» connaît également l'a. fr. poisement xiiies. (Bible, Maz. 684, fo24b ds Gdf.) répertorié par Cotgr. 1611, le m. fr. pesement 1576 (Sasbout, Dict. flam.-franç. ds Fonds Barbier) répertorié par Pomey 1671, s.v. pesée, et dans la lang. mod. pèsement notamment dans l'expr. pèsement des âmes 1898 (J.-K. Huysmans, La Cathédrale, 126 ds Mél. Brunot, p.170), v. aussi pesée. Fréq. abs. littér.: 40.