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PERPLEXE, adj.
A. − [Qualifie une pers.] Qui ne sait quel parti prendre ou quel jugement former. Synon. embarrassé, incertain, indécis, irrésolu; anton. convaincu, décidé, résolu.Rester, demeurer perplexe; être perplexe devant qqc. De la même main dont il soulevait sa casquette, il se grattait le crâne, perplexe, l'oeil au ciel (Courteline,Train 8 h 47, 1888, 2epart., 6, p.160).Jean-Jacques était perplexe. Il hésita un moment. Quelle était donc cette ligue de tous ses amis pour l'éloigner? (Guéhenno,Jean-Jacques, 1950, p.229):
. Il fut longtemps à s'habiller, très perplexe sur ce qu'il avait à faire, cherchant ce qu'il allait lui dire, se demandant s'il devait s'excuser ou persévérer. Quand il fut prêt, elle était partie, partie toute seule. Il rentra lentement, anxieux et troublé. Maupass.,Contes et nouv., t.2, Yvette, 1884, p.518.
[P. méton. Appliqué à une partie du corps, à une expression physique, à un état ou à une action] Qui dénote la perplexité, l'embarras, l'incertitude. Mine, visage perplexe; air perplexe. La petite bête restait un moment dans une immobilité perplexe, anxieuse (Goncourt,Journal, 1895, p.783).Elle me considère sans rien dire, d'un gros oeil perplexe et débonnaire (Colette,Cl. école, 1900, p.234).Irène, déconcertée, lui jeta un regard aigu, perplexe (Gracq,Beau tén., 1945, p.158).
B. − Vx. [Appliqué à un fait ou à un ensemble de faits, à une situation, à un problème] Qui rend perplexe; difficile. Cas, position perplexe. Le grec (...) montre dans ses conjugaisons perplexes, dans ses inflexions sans fin, dans sa diffuse éloquence, une nation d'un génie imitatif et sociable (Chateaubr.,Génie, t.1, 1803, p.544).Rastignac se trouvait en effet dans une situation perplexe que beaucoup de jeunes gens ont dû connaître (Balzac,Goriot, 1835, p.175).
REM. 1.
Perplexement, adv.,rare. Avec perplexité. Il avait déjà commencé à balbutier perplexement (Bloy,Désesp., 1886, p.347).
2.
Perplexer, verbe trans.,hapax. Rendre perplexe. Parfois, ma foi, tu m'interpelles haut la main, Avec raison souvent et toujours avec flamme, Sur quelque point obscur qui me perplexe l'âme (Verlaine,OEuvres compl., t.3, Élégies, 1893, p.70).
Prononc. et Orth.: [pε ʀplεks]. Ac. 1694-1740: perplex; dep. 1762: -plexe. Étymol. et Hist.1. Ca 1355 fém. perplexe «embrouillé, compliqué» (Bers., Tiv. Liv., ms. Ste-Gen., fo369a ds Gdf. Compl.: perplexe legation [cf. Tite-Live, 34, 57, 6]); 2. 1403 masc. perplex «(d'une personne) embarrassé» (Coutumes des pays et comté de Flandre, Coutumes de la ville et chatellenie de Furnes, éd. Gilliodts van Severen, t.3, p.149), cette forme du masc. en usage jusqu'au xviies. (v. Hug., Fur.); 1561 masc. perplexe «id.» (E. Charrière, Négociations de la France dans le Levant, t.2, p.646). 1 empr. au lat. perplexus «enchevêtré, embrouillé, compliqué» (comp. de per «tout à fait» et de plexus part. passé de plectere «tresser, enlacer»); 2 ext. de 1. Fréq. abs. littér.: 321. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 49, b) 444; xxes.: a) 600, b) 723. Bbg. Gohin 1903, p.303.