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PEIGNOIR, subst. masc.
A. − Vêtement ample, léger, que l'on enfile pour protéger ses vêtements, chez le coiffeur, dans un institut de beauté ou que l'on mettait autrefois lorsqu'on se coiffait. M. Valence (...) était un vieux perruquier (...) que je redoutais (...). Aussi, quand il me passait un peignoir blanc (...) je résistais (A. France, Livre ami, 1885, p.28).Il régnait là un ton humble, consciencieux et gris, qu'adoptaient même les messieurs à haute situation et à voiture, comme on prend le même peignoir chez le coiffeur (Malègue, Augustin, t.1, 1933, p.251):
1. L'odeur des fers, avec ces mains grasses qui lui maniaient la tête, ne tardait pas à l'étourdir, et elle s'endormait un peu sous son peignoir. Flaub., MmeBovary, t.2, 1857, p.115.
B. − Peignoir (de bain). Vêtement à manches, de forme droite et assez ample, fermé par une ceinture, généralement en tissu éponge, que l'on passe généralement en sortant du bain; vêtement de même forme porté par les boxeurs avant et après un match. Elle attendit (...) que la fille en tablier blanc eût préparé son bain (...). Elle entra dans la cabine et dit qu'elle sonnerait quand elle aurait besoin d'un peignoir (A. France, Jocaste, 1879, p.143).Il y avait dans la salle de bains de l'eau chaude, du vrai savon, des peignoirs en tissu éponge (Beauvoir, Mandarins, 1954, p.86):
2. Elle alla aussitôt vers la mer qui était à demi haute et assez près des cabines. Elle retira au dernier moment son peignoir de bain... Drieu La Roch., Rêv. bourg., 1937, p.13.
C. − Vêtement d'intérieur, non ajusté, généralement porté par les femmes. Synon. déshabillé, robe de chambre, robe d'intérieur.Peignoir en baptiste, de dentelle, de flanelle, de laine, de satin, de soie; peignoir à ruches, à falbalas; peignoir du matin, d'après-midi, de nuit; rester toute la journée en peignoir. Des filles en peignoir et en pantoufles (...) traversaient la rue pour chercher le lait de leur déjeuner (A. Daudet, Rois en exil, 1879, p.38).Berthe, descendue sans doute à la hâte, dans le négligé charmant d'un peignoir, paraissait très animée (Zola, Pot-Bouille, 1882, p.203):
3. Elle était un peu souffrante; elle le reçut en peignoir de crêpe de Chine mauve, ramenant sur sa poitrine, comme un manteau, une étoffe richement brodée. Proust, Swann, 1913, p.222.
Prononc. et Orth.: [pε ɳwa:ʀ], [pe-]. Martinet-Walter 1973 [pε-], [pe-] (7/10), [-ɳ-], [-nj-], [-n-] (9/6/2). Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. 1416 pignoer «nécessaire à coiffer» (Inventaire du duc de Berry ds Havard, s.v. pignĕre: un pignoer garny d'un pigne, d'un miroir et d'une grève d'ivoire en un estuy); 2. xves. peignouer «linge que l'on met sur ses épaules lorsqu'on se peigne» (Statuts des merciers, ds A. Bourgeois, Les Métiers de Blois, t.1, p.163); 3. 1693 «deshabillé» (Ch. Dufresny, Les Mal assortis, II, 4 ds DG); 1827 (MmeCelnart, Man. des dames ou l'Art de la toilette, p.157 ds Quem. DDL t.16); 4. 1814 «manteau de bain» (Jouy, Guillaume le franc-parleur, 2 juil., ibid., t.3). Dér. de peigner*; suff. -oir*. Fréq. abs. littér.: 500. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 229, b) 897; xxes.: a) 1010, b) 842. Bbg. Quem. DDL t.3, 16.