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PATRICIAT, subst. masc.
A. −
1. HIST. ROMAINE. Fonction de patricien. Le ministère politique héréditaire s'appelle patriciat, lorsqu'au lieu d'être uniquement ministère du pouvoir, ou fonction publique, il est pouvoir, ou fonction publique, il est pouvoir ou paternité (car patriciat et paternité ont la même racine), et qu'il participe à la législation, comme chez les Romains (Bonald, Essai analyt., 1800, p.178).
P. métaph. C'était [le père Alexis] un homme trop obscur pour que l'on songeât à Rome à le canoniser. Pourtant jamais chrétien ne mérita mieux le patriciat céleste (Sand, Spiridion, 1839, p.390).
P. méton. Classe des patriciens, dans la Rome antique. Anton. plèbe.Le patriciat, en permettant à la plèbe de faire partie de la cité, ne partagea avec elle ni les droits politiques, ni la religion, ni les lois (Fustel de Coul., Cité antique, 1864, p.374).Le cardinal Orsini, descendant du patriciat romain (Druon, Loi mâles, 1957, p.177):
1. De même que le patriciat sacerdotal des Tarquiniens avait tenu le peuple toujours occupé à bâtir; le patriciat héroïque des premiers temps de la république, consumait les forces des Plébéiens dans une guerre éternelle. Michelet, Hist. romaine, t.1, 1831, p.114.
2. P. anal.
a) Groupe social possédant le pouvoir, les privilèges, les richesses. Le patriciat des villes; le patriciat et le prolétariat. M. Necker seul, dans le Conseil d'État, proposa au Roi de refuser sa sanction au décret qui anéantissait la noblesse, sans établir le patriciat à sa place (Staël, Consid. Révol. fr., t.1, 1817, p.290).La famille des Arnauld porta, dans le cadre de Port-Royal, beaucoup de l'esprit et du culte domestique, de cet esprit du patriciat de la haute bourgeoisie (Sainte-Beuve, Port-Royal, t.1, 1840, p.15):
2. [Rousseau] ne pouvait manquer de savoir ce que sa dédicace avait de provocant. Adressée non au petit conseil, non au patriciat de Genève, mais à la république tout entière, à tous les citoyens (...), elle laissait entendre de quel côté il se rangeait dans le débat toujours ouvert entre le peuple et les magistrats. Guéhenno, Jean-Jacques, 1950, p.106.
b) Élite (intellectuelle, morale). La plèbe grossière est assise au pied de l'autel, et (...) le patriciat intellectuel est debout à la porte (Sand, Lélia, 1839, p.462).On ne compte plus aujourd'hui, dans le monde dit pensant, les personnes qui croient prouver leur patriciat moral en déclarant leur estime systématique pour ceux qui «réussissent», leur mépris pour l'effort malheureux (Benda, Trahis. clercs, 1927, p.180).
B. − Dignité de patrice. (Dict.xixeet xxes.).
Prononc. et Orth.: [patʀisja]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. 1610 «dignité du patriciat [patrice, sens 2]» (Cl. Fauchet, Origine des dignitez ds OEuvres, éd. 1610, p.493 ro); 2. 1611 «dignité de patricien romain» (Cotgr.); 3. 1793 p.ext. «classe privilégiée et dirigeante» (Saint-Just in Discours et rapports, 103, 25 avr. ds Quem. DDL t.11). Empr. au lat. patriciatus «qualité de patricien» et, à basse époque, «dignité de patrice». Fréq. abs. littér.: 111. Bbg. Dub. Pol. 1962, p.368. _Vardar Soc. pol. 1973 [1970] p.283.