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PASSE-DIX, subst. masc.
Jeu qui se joue avec trois dés et auquel il s'agit de faire plus de dix points en un seul coup. Les cornets de passe-dix roulaient des dés sur des enjeux capables d'affamer des provinces (Villiers de L'I-A., Contes cruels, 1883, p.260).Le chevalier de Méré, grand joueur de dés, soumit à son ami Pascal un curieux problème de passe-dix. Ce jeu se joue avec trois dés. Gagne qui passe dix. Or les joueurs avaient remarqué que l'on gagne plus souvent avec 11 points qu'avec 12, ce qui les étonnait, car on peut obtenir 11 points de 6 manières différentes (...); et pareillement 12 de 6 manières (...). Le calcul des probabilités était né (Jeux et sports, 1967, p.209).
Prononc. et Orth.: [pɑsdis], [pa-]. Att. ds Ac. dep. 1762 subst. masc. inv. Étymol. et Hist. 1remoitié xvies. «jeu de cartes» (Chambrière à louer ds Anc. Poés., I, p.95 cité par Baldinger ds Kwart. neofilol., t.23, fasc. 1-2, p.27, v. la note 43); 1542 (Rabelais, Gargantua, XX, 99 var., éd. Calder, Screech, Saulnier, p.135, v. la note du gloss. et Baldinger, supra). Comp. de l'élém. passe-* et de dix*, peut-être parce qu'il s'agissait, dans ce jeu, de faire plus de dix points avec deux ou trois cartes. Bbg. Baldinger (K.). Mfr. glic «sorte de jeu de cartes» et son étymol. Kwart. neofilol. 1976, t.23, no1/2, p.27.