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PARLER2, subst. masc.
A. − Vx. Faculté de parler. Les premières leçons de la vue, du goût, du toucher, du marcher et du parler (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p.285).
B. − Manière de parler. Ils se seraient presque avoué, si elle eût été moins à la mode, que son parler avait quelque chose d'un peu coloré pour la délicatesse féminine (Stendhal,Rouge et Noir, 1830, p.308).Exquis souvenirs que ceux de cette enfance où son parler ne différait pas du patois des petits paysans! (Châteaubriant,Lourdines, 1911, p.34):
. Des vocabulaires entiers sont gâtés par l'anglais. Tous les jeux, tous les sports sont devenus d'une inélégance verbale qui doit les faire entièrement mépriser de quiconque aime la langue française. Coaching, yachting, quel parler! Gourmont,Esthét. lang. fr., 1899, p.86.
[Constr. avec un adj. spécifiant la nature, la qualité de l'expr., du style] Parler incorrect, commun; parler affecté, recherché, vulgaire; parler obscur, ambigu. On causait, ce soir, rue de Berri, du parler spécial aux gens des clubs, du parler ayant quelque chose du parler de l'acteur en scène (Goncourt,Journal, 1887, p.666).Le parler soudainement agressif, Angélina lui demande: −De quoi c'est que t'as à te plaindre de lui s'il est si bon travaillant? (Guèvremont,Survenant, 1945, p.38).
Avoir son franc-parler*.
[Constr. avec un adj. spécifiant la nature de la prononc.] Parler mal articulé, guttural, rude, saccadé. L'accent faubourien de Barque (...) se croise avec l'accent quasi belge et chantant de ceux de «ch'nord» venus du 8eterritorial, avec le parler sonore, roulant sur les syllabes comme sur des pavés, que nous versa le 144e(Barbusse,Feu, 1916, p.22).Son parler très fin, légèrement rude, laissait voir qu'elle était née quelque part à la vie terrestre et que c'était en Toscane (Jouve,Paulina, 1925, p.173).
Rem. On relève un empl. en parlant d'oiseaux: Les cavaliers zézayaient à l'andalouse, langue molle, coulante et imprononcée, où on supprime les consonnes parce qu'elles demandent un peu d'effort, ce que doivent faire aussi dans leur parler les oiseaux (Montherl., Bestiaires, 1926, p.414).
C. − LING. Ensemble des moyens d'expression utilisés par un groupe social, dans un cadre géographique restreint, par un groupe, à l'intérieur d'un domaine linguistique donné; variété d'une langue utilisée par un groupe social déterminé. Parlers locaux, provinciaux, régionaux; parler populaire; parlers ruraux, urbains, spéciaux. Votre voix a des sons dérivés Du parler berrichon lent et mélancolique (Cros,Coffret santal, 1873, p.98).L'opinion de Malherbe sur l'excellence du parler de la place Maubert a toujours sa valeur, et il y a un usage obscur qui souvent sera l'usage universel (Gourmont,op.cit., p.135).Nous trouverons dans les divers parlers locaux que les voyelles du français sont généralement altérées selon les provinces (Valéry,Variété III, 1936, p.279).
Prononc. et Orth.: [paʀle]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. 1160-74 «manière de parler, de prononcer» (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, II, 1916); 2. ca 1165 «ce qui est dit, paroles» (Benoît de Ste-Maure, Troie, 19605 ds T.-L.); 3. ca 1250 «manière de s'exprimer» (Robert de Blois, Chastoiement des Dames, éd. J.H. Fox, 13); 4. av. 1784 «manière de parler particulière à une région» (Diderot, Mém., t.III, p.175 ds Littré). Subst. de parler1*.