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PANTHÉISTE, adj. et subst.
MÉTAPHYSIQUE
I. − Adj. et subst. (Celui, celle) qui est partisan du panthéisme. Quiconque n'est pas théiste est logiquement panthéiste, et quiconque n'est pas panthéiste est nécessairement théiste. Tout homme fait son choix entre ces deux doctrines (Lacord.,Conf. N.-D.,1848, p.16).Artistes et écrivains n'ont, en effet, jamais craint d'affirmer qu'il était celui-ci panthéiste, celui-là agnostique, cet autre renanien (Massis,Jugements,1923, p.280):
1. Ne croyez pas, ma vieille amie (...) que je préférasse Mahomet à Jésus; non, vous savez que je suis un panthéiste positif très-déterminé; Dieu est partout, dans le Koran comme dans l'Évangile, dans le Deçatir comme dans le Zenda-Vesta... Du Camp,Mém. suic.,1853, p.163.
II. − Adj. Qui se rapporte au panthéisme, qui le manifeste. Philosophies panthéistes; poèmes panthéistes. Avec un frisson de crainte presque religieuse, d'extase panthéiste, je vis en esprit tout autour de moi le morne et infini resplendissement bleu du grand océan austral (Loti,Rom. enf.,1890, p.287).Le romantisme, encore chrétien avec Chateaubriand, devient panthéiste avec Hugo et Michelet (L. Daudet, Stup. XIXes.,1922, p.92):
2. On peut le dire à l'éternel honneur de l'hellénisme, il n'y a pas de religion qui ait proclamé si haut ni si clairement la perpétuité de la personne humaine, croyance très différente des doctrines monothéistes ou panthéistes de résurrection des corps ou de transmigration des âmes. Ménard,Rêv. païen,1876, p.222.
REM.
Panthéiser, verbe.a) Empl. trans. Considérer un sujet d'une manière panthéiste; lui faire perdre son caractère personnel, son identité. Les philosophes les plus éminents se mirent à chercher la solution de ce problème, l'accord de la perception avec la réalité (...) les uns, absorbant l'objet dans le sujet et idéalisant le monde (...) les autres extériorant, matérialisant, panthéisant le moi (Proudhon,Créat. ordre,1843, p.908).b) Empl. intrans. Adopter une philosophie, des conceptions panthéistes. Tu te fais élégiaque. Tu comprends tout, ma foi! Tu panthéises. Tu vois Dieu partout et nulle part (Renard,Journal,1889, p.129).
Prononc. et Orth.: [pɑ ̃teist]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1712 subst. «partisan du système philosophique qui admet pour Dieu l'universalité des êtres» (E. Benoist, Remarques Crit., p.256 ds Bonn.); 1810 (Staël, Allemagne, t.4, p.186); 1829 adj. (Boiste). Pantheist, terme forgé par l'Anglais J. Toland en 1705 (v. NED) à partir des mots gr. π α ν neutre de π α ς «tout» et θ ε ο ́ ς «Dieu, divinité»; l'empl. de panthéiste par le théologien fr. Elie Benoist (supra) étant resté isolé, il semble plus probable que le mot se soit répandu en France sous l'infl. de Mmede Staël qui l'avait emprunté à l'all. Pantheist. Fréq. abs. littér.: 99. Bbg. V. panthéisme bbg.