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* Dans l'article "PALEFRENIER,, subst. masc."
PALEFRENIER, subst. masc.
A. − Garçon d'écurie chargé du soin des chevaux. Maître Venture (...) gourmandait un palefrenier qui bouchonnait assez gauchement les deux chevaux qui venaient d'être dételés (Ponson du Terr.,Rocambole, t.5, 1859, p.226):
1. Dans l'intervalle des hôtelleries s'espaçaient les relais de chevaux. Il devait y avoir là toujours vingt bêtes au moins, dont s'occupaient palefreniers et, au besoin, maréchaux-ferrants. P. Rousseau,Hist. transp., 1961, p.61.
B. − P. anal., péj. [Surtout dans une compar.] Personne rustre, grossière, sans éducation. Si, si, je me suis conduit à votre égard comme un palefrenier (...) que voulez-vous, je suis vif, je m'échauffe (...) et je deviens d'une brutalité! (Labiche,Folleville, 1850, 2, p.215).Lu assez tard dans la nuit le livre de Queensbury sur Wilde (...) il écrit littéralement comme un palefrenier et il a des rages de palefrenier (...). On imagine la honte d'Alfred Douglas en entendant parler son père (Green,Journal, 1950, p.47):
2. ... il est vrai, dis-je, que le fiancé est gentilhomme (...). −Gentleman, s'il vous plaît! a interrompu Mllede Porhoët (...). Ce sont des drôles de cette espèce, des palefreniers sans moeurs comme celui-ci, que nous vîmes au siècle dernier (...) sortir des écuries anglaises pour préluder à la révolution. Feuillet,Rom. j. homme pauvre, 1858, p.318.
REM.
Palefrin, subst. masc.,var. rare. C'est à cette heure-là que Latouche fait atteler ses six voitures. Un homme crasseux, barbu, le «palefrin», apparaît, portant des bricoles. Il harnache les chevaux, les pousse dans les brancards (Dabit,Hôtel Nord, 1929, p.76).
Prononc. et Orth.: [palfʀ ənje]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1350 pallefrenier masc. (doc. Arch. nat. KK 7, fol. 76 ds Gdf. Compl.); 1440-42 palefreniere fém. (Martin Lefranc, Champion des dames, éd. A. Piaget, 620); 2. 1767 péj. «personnage grossier» fém. (Diderot, Salons ds OEuvres, t.XIV, p.83 ds Littré); 1850 se conduire comme un palefrenier (Labiche, loc. cit.). Prob. empr. à l'a. prov. palafrenier (1345 Montauban, Comptes des frères Bonis, éd. E. Forestié, t.1, p.224), att. sous la forme du lat. médiév. palefrenarius, palafrenarius dans le domaine fr.-prov. [Dauphiné] 1318 et 1340 ds Du Cange, s.v. paraveredi, dér. en -arius de l'a. prov. palafren (1225-28 Jaufre, éd. C. Brunel, 6267; 6338), palafré (1remoitié xiiies. Guilhem Figuèira ds Rayn.; 1344 Montauban, Comptes ... Bonis, t.1, p.121), lat. médiév. palefrenus, palafrenus relevé en Italie aux xieet xiies. (Du Cange s.v. paraveredi-palafrenus; cf. l'a. ital. palafreno xives. ds DEI; l'a. esp. palafrén, ca 1250 ds Cor.; l'a. cat. palafrè 1249 ds Alc.-Moll). Palafrenu est une altération de *palavredu, *palafredu (v. palefroi) que Bl.-W.5attribue à l'infl. de frenu «frein». Le lat. médiév. dér. en -arius de paraveredus (v. palefroi) signifie «serf astreint à des services de courrier ou de transport à cheval» en 820, Polyptique d'Irminon, et «palefrenier» au xiiies. ds Nierm. Fréq. abs. littér.: 200. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 249, b) 754; xxes.: a) 289, b) 59.