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PAILLON, subst. masc.
A. −
1. Emballage de paille ou de jonc, de forme conique, servant au conditionnement de certaines bouteilles de vin fin ou de liqueur. Quand la bouteille est habillée, on l'emballe avant de la placer dans la caisse (...) qui doit la transporter (...) dans une enveloppe en paille (...) que l'on désigne sous le nom de paillon (Brunet,Matér. vinic.,1925, p.540).Du grain était entassé dans un coin de la chambre, et des «paillons» de bouteilles (Mauriac,Chemins mer,1939, p.30).V. chemiser ex. de Hamp.
2. Poignée de paille utilisée comme filtre ou comme tamis au fond d'une cuve (en particulier d'une cuve à papier). (Dict. xixeet xxes.).
3. Petite corbeille de paille. Paillon de boulanger (synon. banneton); tresser des paillons. La coutume de l'Est, qui voulait qu'une jeune fille fasse remettre un paillon (une petite corbeille de paille) au prétendant évincé pour lui signifier son congé (Cellard-Rey1980).
Au fig., arg. Infidélité en amour. Elle m'faisait des paillons, j'l'ai virée (Lacassagne,Arg. «milieu»,1928, p.205).
B. −
1. Grosse paillette découpée dans une mince feuille de métal battu. Galon, habit brodé de paillons. Les jeunes, en jupons courts, coiffées d'un petit serre-tête couvert de paillons et de verroteries (Hugo,Rhin,1842, p.84).Des robes à paillons et des grandes jupes espagnoles (Colette,Jumelle,1938, p.155).
2. ARTS
a) BIJOUT. ,,Petite feuille de cuivre battu, très mince et colorée d'un côté, que les joailliers mettent au fond des chatons de pierres précieuses pour en augmenter l'éclat`` (Bach.-Dez. 1882). Châtelaine en vermeil formée de trois motifs repercés, émaillés polychrome et sertis d'émeraude sur paillons (C. Bedel,L'Argus des Bijoux Anciens,1980, p.199).
b) ÉMAUX. ,,Petite plaque de métal brillant soudée par les peintres émailleurs à certains endroits de la plaque à émailler de manière à donner à l'émail transparent qui la recouvrira des reflets chatoyants`` (Vogüé-Neufville 1971). Dans l'argent, sur l'émail où le paillon s'irise, J'ai peint et j'ai sculpté (Heredia,Trophées,1893, p.103).Les émaux colorés d'un même ton appliqués sur le fondant, sur paillon d'or ou paillon d'argent produisent des effets très différents (A. Meyer,Art émail Limoges,1895, p.39):
. [Les] premières représentations du Christ et des apôtres [sur les façades des basiliques] furent exécutées sur un fond d'or composé de petits cubes en émail, dans l'épaisseur desquels un paillon d'or, recouvert d'une légère couche de verre, conservait tout son éclat. Lenoir,Archit. monast.,1852, p.119.
c) ORFÈVR. Goutte d'étain fin que le potier d'étain fait tomber sur une platine de cuivre au moyen d'un fer à souder (d'apr. Chesn. t.2 1858).
Prononc. et Orth.: [pɑjɔ ̃], [pa-]. Att. ds Ac. dep.1798. Étymol. et Hist. A. 1. 1534 «petite paillasse» (Poème sur les biens d'un ménage, éd. U. Nyström, IX, 141); 2. 1832 «panier de paille où l'on met la pâte à pain à lever» (Raymond); 3. 1874 «emballage de paille entourant une bouteille» (Lar. 19e). B. 1. a) 1542 orfèvr. «petite feuille de métal pour souder» (ap. Gaullieur, Pintiers et estaingniers, p.14 ds Gdf. Compl.); b) 1588 «lamelle de métal découpée» (Les Secrêts de Seigneur Alexis, piémontois, p.351 ds Gdf. Compl.), spéc. 1784 passem. (Genlis, Veillée du château, éd. Paris, Garnier, s.d., p.183); c) 1723 joaill. «feuille très mince de cuivre battu formant un fond miroitant» (Savary); 2. 1763 horlog. «pièce d'une chaînette» (Encyclop. Pl. t.2, chaînettes, pl. 2). C. 1560 «grosse paillette (d'or)» (J. Poldo d'Albenas, Antiq. de Nîmes, p.49 ds Gdf. Compl.). Dér. de paille*; suff. -on1*. Fréq. abs. littér.: 34.