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PAILLER1, subst. masc.
A. −
1. Cour de ferme ou (partie d'un) bâtiment rural où l'on conserve la paille et les fourrages. Je ne saurais t'offrir que ce pailler où couchent ordinairement les deux dogues de la maison (Nodier,Fée Miettes,1831, p.106).Où se cacheront-ils le jour? Dans quel château, dans quel pailler de ferme (...), dans quel taillis? (Genevoix,Raboliot,1925, p.153).Elle se trouvait isolée dans cette morne bâtisse de Bellecour, prise entre ses petits champs trop sages (...), ses paillers et ses écuries odorantes (La Varende, Man' d'Arc,1939, p.54).
2. En partic. Basse-cour où est entreposée de la paille; p.méton., tas de paille entreposé dans une basse-cour. Chapon de pailler (Ac.). Des pourceaux, qui, pendant les chaleurs de midi, faisaient leur trou dans le sable et se vautraient les uns contre les autres, comme des poules dans un pailler (Erckm.-Chatr.,Hist. paysan,t.1, 1870, p.26).
Loc., vieilli. Être (comme) un coq sur son pailler, être sur son pailler. Être dans un milieu où l'on se sent à l'aise ou en position de force; se trouver dans son élément. Un homme est bien fort sur son pailler (Ac.1798-1878).C'est un coq sur son pailler (Ac.).
B. − Région. (notamment Sud-Ouest). Meule de paille en gerbes ou en vrac; p.méton., hangar léger destiné à abriter cette meule. Le blé battu, on construit [dans la Gironde] le pailler (meule de paille) au sommet duquel sera fichée une croix faite de deux des balais qui ont servi au balayage des grains (Fr. Daleauds B. de la société d'anthropol. de Bordeaux et du Sud-Ouest,t.4, 1887, p.28).Un de mes vieux métayers a l'habitude de répéter: «Il ne faut pas essayer de faire tenir un pailler sur sa pointe» c'est-à-dire d'élever quoi que ce soit ici-bas sans assises (Pesquidoux,Livre raison,1925,p.X).
REM.
Pailler, -ère, adj.,vieilli. [En parlant d'un oiseau de basse-cour] Nourri sur le pailler (supra A 2). Chapon pailler, poularde paillère (Ac. 1835-1935).
Prononc. et Orth.: [paje], [pɑ-]. Att. ds Ac. dep. 1762. Lar. Lang. fr., au sens de «hangar léger destiné à abriter la meule», var. palier. Étymol. et Hist.I. Pailler 1. ca 1202 «endroit de la cour de ferme où l'on entrepose la paille» (Renart, éd. E. Martin, XVI, 141); 1501 sur vos pailliers fig. «sur vos terres, chez vous» (A. de La Vigne, Complaintes du Roy de la Bazoche ds Rec. de poésies des XVeet XVIes., éd. A. de Montaiglon, t.13, p.395), cf. ca 1510 (Gringore, Chasse du serf des serfs, I, 165 ds Hug.: Aussi rogue que ung chien sur son pailler); 2. ca 1223 «couche, lit de paille» (Gautier de Coinci, Miracles, éd. V. F. Koenig, 1 Mir 37, 774). II. Paillé 1. av. 1515 «grenier à paille» (Lettres de Louis XII, t.4, p.240, Bruxelles, 1712 ds Gdf. Compl.); 2.xviies. sur son paillé proprement «dans sa cour de ferme» de là «chez soi» (Menagiana, vol. 2, 60, 3eéd. ds Quem. DDL t.7); 3.1842 «hangar servant à couvrir un tas de paille» (Ac. Compl.); 4.id. «litière pour les chevaux» (ibid.). I issu du lat. palearium «grenier à paille» (Columelle) −ou du b. lat. paleare «tas de paille». II dér. de paille*; suff. -é*.