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OMISSION, subst. fém.
A. − Action d'omettre, d'oublier (volontairement ou non) de faire ou de mentionner quelque chose qu'il aurait été utile de mentionner ou de faire; résultat de cette action. Synon. négligence, oubli, lacune.Tout va bien, et sauf erreur ou omission je ne vois guère que moi et vous... et encore, vous (Pailleron,Âge ingrat, 1879, ii, 10, p.82).Ce témoignage ne supportait aucune omission (Camus,Actuelles I, 1944-48, p.14):
1. L'omission absolue de mon nom n'a été, dites-vous, qu'un oubli, une distraction. Mon Dieu! j'y consens de tout mon coeur, si cela peut vous être profitable. Bloy,Journal, 1894, p.141.
B. − Spécialement
1. DROIT
a) DR. FISC. ,,Soustraction totale ou partielle d'un bien à l'assiette d'un impôt direct, du fait volontaire ou involontaire du contribuable`` (Cap. 1936):
2. Lorsque je commençai à étudier les lois fiscales, dit M. Mollien dans ses mémoires, je fus effrayé de ce que j'y trouvai: des amendes, des emprisonnements, des punitions corporelles mises à la disposition de tribunaux spéciaux pour de simples omissions... Tocqueville,Anc. Rég. et Révol., 1856, p.272.
b) DR. PÉNAL. Délit d'omission, omission d'assistance. Délit de non assistance à personne en danger. Le médecin qui se refuse à donner ses soins à un malade ou à un blessé en danger grave commet le délit d'omission de porter secours (Lemeunier1969).
2. GRAMM. [Dans une partie de discours] Fait de ne pas mentionner un mot, un outil grammatical à la place où on l'attend habituellement. Omission de l'adverbe, du pronom, de la négation. L'omission de l'article est fréquente devant des noms allant par couples (souvent antithétiques): Patrons et ouvriers sont d'accord (Grev.1975, p.305, § 336).
3. THÉOLOGIE
a) (Péché, faute) par omission, d'omission; pécher par omission. (Fait de) s'abstenir de faire le bien, une bonne oeuvre; non observation d'un précepte commandé par Dieu ou par l'Église. Quand on ne prie pas pour les défunts, on se rend coupable du crime d'omission le plus énorme (Bloy,Journal, 1899, p.366):
3. Quand on pense à tout ce qu'on pourrait faire et qu'on ne fait pas! Toutes les occasions qu'on laisse échapper! On n'a pas l'idée, pas l'élan; au lieu d'être ouvert on est fermé; c'est ça le plus grand péché: le péché par omission. Beauvoir,Mandarins, 1954, p.70.
Rem. Péché par omission s'oppose à péché de commission (v. Amiel, Journal, 1866, p.183).
P. ext. (Fait d') être responsable d'un manque, d'un oubli.
[P. méton.] (Fait de) comporter des manques, des oublis. Quand elle mentait son récit péchait soit par insuffisance, omission, invraisemblance, soit par excès au contraire de petits faits destinés à le rendre vraisemblable (Proust,Prisonn., 1922, p.179).
b) (Mensonge), mentir par omission. (Action de) taire la vérité, (d')empêcher qu'elle ne soit révélée en gardant le silence. Je prendrai parti aujourd'hui même, j'en ai assez de mentir par omission (Bernanos,Joie, 1929, p.691):
4. ... à mon retour à la pension, je n'ai pas osé parler à papa de cette rencontre! Sans doute était-ce mal de lui cacher ce qui me laissait un tel souvenir que je ne pouvais plus penser à rien d'autre. Mais quand, un peu plus tard, je me suis accusée devant l'abbé de ce «mensonge par omission» il m'a plutôt rassurée; il est vrai que je lui apprenais en même temps mes fiançailles. Gide,École femmes, 1929, p.1260.
Prononc. et Orth.: [ɔmisjɔ ̃]. Ac. 1694: obmission ,,on prononce omission``; 1718: obmission ,,on prononce omission et la plupart l'écrivent ainsi``; dep. 1740: omission. Étymol. et Hist. 1315 (in Rolls of Parlt, I, 338/2 d'apr. NED); ca 1350 (Gilles li Muisis, Poésies, éd. Kervyn de Lettenhove, t.1, p.135); rare av. le xvies. Empr. au b. lat. omissio, -onis «id.» (fin ives.), formé sur le supin omissum de omittere, v. omettre. Fréq. abs. littér.: 129.