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OÏL, particule affirmative
LINGUISTIQUE
A. − [S'oppose à oc] Au Moyen Âge, mot exprimant l'affirmation dans les régions de France approximativement situées au Nord de la Loire et qui est devenu la particule oui en français. La répartition des parlers gallo-romans entre oïl et oc serait toute à revoir si l'on choisissait quelque autre critère que le traitement de l'a (Lar. Lang. fr., s.v. dialecte,p.1307).
B. − (Langue d')oïl. [S'oppose à (langue d')oc] Ensemble des parlers qui étaient usités dans les régions de France où oui se disait oïl. Pays de langue d'oïl; dialecte, domaine, France d'oïl. L'Île-de-France et les régions voisines (...). C'est là que se forma la langue délectable, la langue d'oïl, la langue d'Amyot et de La Fontaine, la langue française (A. France, P. Nozière,1899, p.170).Ainsi la différence entre la langue d'oc et la langue d'oïl correspondrait à une proportion différente de l'élément celtique autochtone dans deux parties de la Gaule (Sauss.1916, p.207):
. Grand Dieu! D'où vient-elle, allez-vous dire en regardant ma lettre. Sans doute quelque papier à chandelle éclaboussé d'encre, l'envoi d'un barbare du Nord, d'un parleur de la langue d'oïl! Bernanos, Lettres inéd.,1904, p.1723.
Rem. 1. Aux loc. langue, idiome... d'oïl, on préfère parfois langue, idiome... d'oui: Le territoire de la France actuelle se trouve en gros partagé entre les idiomes d'oui et les idiomes d'oc (Ch. Camproux, Hist. de la litt. occit., Paris, Payot, 1953, p.9). 2. On relève oïl empl. pour désigner la moitié Nord de la France (v. oc rem. 2).
Prononc. et Orth.: [ɔj(l)], [ɔil]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. a) Ca 1100 oïl particule d'affirmation (Roland, éd. J.Bédier, 644); b) fin xives. langue d'öyl (doc. ds Luce Du Guescl. I, 15 ds T.-L.). Comp. de l'a. fr. o «cela» (842, Serments de Strasbourg ds Henry Chrestomathie, p.2, 6; xiies. ne dire ne o ne non «ne dire ni oui ni non» ds T.-L.) du lat. hoc «cela» (oc*) renforcé par le pron. pers. il (on employait aussi o-je, o nos, o vos), v. oui.