Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
* Dans l'article "NOURRICIER, -IÈRE,, subst. et adj."
NOURRICIER, -IÈRE, subst. et adj.
I. − Subst. masc.
A. − Mari de la nourrice; celui qui élève un enfant qui n'est pas le sien. La pauvre nourrice est morte il y a huit ans, et le bon nourricier est mort il y en a cinq (Dumas père, L. Bernard, 1843, i, 2, p.202).
Père nourricier. Augustin se jeta vers lui et le bon Poiret, virant au bruit, tourna son regard de père nourricier vers ce galop qui s'approchait pour le remerciement et pour l'adieu (Malègue, Augustin, t.1, 1933, p.187).
Au plur. Parents adoptifs qui assurent les soins et l'éducation d'un enfant qui n'est pas le leur, dans le cadre d'un organisme. La nourrice et son mari. Il va en province chez des nourriciers. Ce service de réception des enfants est fait par des femmes âgées très dignes (Barrès, Cahiers, t.9, 1911, p.183).
P. anal. [En parlant d'un oiseau] V. nourrir A 2 ex. de Alain.
B. − Littér., p. anal., vx. Au reste, la simplicité des funérailles étoit réservée au nourricier, comme au défenseur de la patrie (Chateaubr., Génie, t.2, 1803, p.324).
Père nourricier. Le radicalisme −c'est indéniable maintenant −a eu pour père nourricier Cornelias Herz, la canaille des canailles! (Goncourt, Journal, 1893, p.355).
En partic. Producteur qui nourrit de ses récoltes. C'était l'hosanna d'un nouvel âge d'or s'ouvrant pour le laboureur, qu'une page entière flagornait, en l'appelant le roi et le nourricier du monde (Zola, Terre, 1887, p.82).
II. − Emploi adj. Qui nourrit.
A. − Qui procure la nourriture. La nature elle-même tranche, par la ligne de l'alluvion, une séparation implacable entre la terre nourricière que l'humidité pénètre et la terre altérée que stérilise le soleil (Faure, Espr. formes, 1927, p.54).
[P. méton.]:
. Les ressources nourricières de la mer ont été l'amorce par laquelle le terrien qu'est l'homme a été attiré vers cet élément étranger auquel il s'est habitué, dont il est devenu l'hôte... Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum., 1921, p.264.
B. − Au fig. Qui constitue une nourriture pour l'âme, l'esprit. Le silence avait une plénitude nourricière et calmante (Proust, Sodome, 1922, p.1111).Ferdinand ne lit qu'un journal, toujours le même. Il sait le lire, il sait en extraire toute la moelle substantifique. Il n'a pas reçu, depuis qu'il est à la Pâquellerie, ce journal nourricier (Duhamel, Nuit St-Jean, 1935, p.173).
C. − Qui contribue à la nutrition. Synon. nutricier (infra rem.).Sève nourricière. L'abeille dont l'organisme a reçu les modifications convenables pour qu'elle pût tirer de la fleur les sucs nourriciers et les assimiler à sa propre substance (Cournot, Fond. connaiss., 1851, p.96).
Au fig. Les vérités générales de type oratoire exprimées aux enfants par de vieux hommes idéalistes (...) versaient vraiment sur cet enfant tout ce qu'elles recelaient de sucs nourriciers (Malègue, Augustin, t.1, 1933, p.58).
ANATOMIE
Artère nourricière. Artère qui irrigue le sang jusqu'à la moelle des os. La lymphe interstitielle, dont la composition est réglée par le débit de l'artère nourricière de l'organe (Carrel, L'Homme, 1935, p.89).
Trou nourricier. Trou percé dans l'os où passe l'artère pour atteindre la moelle. Les vaisseaux, extrêmement nombreux, sont fournis principalement par l'artère nourricière de l'os qui pénètre dans les os longs par le trou nourricier principal (G.Gérard, Anat. hum., 1912, p.7).
D. − [P. méton.] Qui assure la subsistance en procurant des ressources. Travail nourricier. Le hêtre, sans parler du châtaignier, étaient regardés comme nourriciers, comme indispensables éléments d'économie rurale (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum., 1921, p.140).
REM.
Nutricier, -ière, adj.,synon. vieilli (supra C).Les artères nutricières du radius et du cubitus (Cuvier, Anat. comp., t.4, 1805, p.238).Emploi subst. fém. La poplitée parvient dans la drainure que forment, par leur rapprochement, les deux os de la jambe, fournit la nutricière du tibia (Cuvier, Anat. comp., t.4, 1805, p.271).
Prononc. et Orth.: [nuʀisje], fém. [-jε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694 au masc., dep. 1835 aussi au fém. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 «celui qui élève un enfant» norrecier (Dialogue Saint-Gregoire, 130, 13 ds T.-L.); spéc. 1567 «mari de la nourrice» (H. Junius, Nomenclator omnium rerum, 21 d'apr. FEW t.7, p.248a); emploi adj. 1688 père nourricier (Rich.); 2. fin xiies. «celle qui élève un enfant» nurequiere (Brut de Munich, 4057 ds T.-L.); 3. 1562 «celui qui fournit à un autre les moyens de subsister» (A. Du Pinet, L'Histoire du Monde de C. Pline Second d'apr. FEW, loc. cit.); 1568 emploi adj. nourricieres eaux (R.Garnier, Porcie, I, 135, p.20 ds IGLF); 4. 1703 «qui contribue à la nutrition» suc nourricier (Dictionnaire général des termes propres à l'agriculture d'apr. FEW, loc. cit.). Dér. de nourrice*; suff. -ier*. Fréq. abs. littér.: 290. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 443, b) 246; xxes.: a) 353, b) 510.